Qu’est-ce que le Makhzen n’a pas fait de pire pour convaincre les esprits crédules de son action scélérate ? Pas à l’égard de l’Algérie qui s’en est débarrassé d’un voisin mauvais et encombrant. Il est plutôt question la vague de normalisation qui l’ait vu se jeter dans les bras de l’entité sioniste. Un peu plus de trois ans après l’accord trilatéral impliquant les États-Unis de Trump, le Maroc aura atteint l’apogée de cette relation de plus en plus dense. Mais surtout stratégique ! Pour preuve, ces deux entités d’essence colonialistes ont signé plusieurs accords dans des domaines relatifs à la sécurité et à la défense. Mais ce ne serait qu’un concours de circonstances. Mal lui en a pris, le Maroc n’avait pas vu venir un certain 7 octobre 2023. Une date qui était un tournant décisif dans la lutte des Palestiniens pour l’indépendance. Le Makhzen n’avait rien vu venir. Il aurait pu faire machine arrière pour limiter les dégâts, mais le coup était parti. Depuis, en effet, l’agression israélienne contre Ghaza, le Maroc était pris entre deux feux. D’un côté, il y a son allié de plus en plus exigeant pour la région et un front populaire interne contre la normalisation. Depuis, le royaume est érigé en poste-avancé pour sentinelles sionistes dans leur quête géopolitique dans la région. De la vente d’armes au projet d’installation d’une base militaire sur le sol marocain, Israël a les dents longues. Aux dernières nouvelles ? Un nouveau navire de débarquement de la marine israélienne, « l’INS Komemiyut », en provenance des États-Unis à destination de Haïfa, a fait escale, il y a quelques jours, au port de Tanger. Ce bâtiment de guerre a pour but de se ravitailler au Maroc, selon des informations rapportées par le journal israélien « Globes ». Bien entendu, il ne faut pas compter sur les médias du Makhzen pour nous le dire. Sur place, l’équipage a fait des réserves de carburant et de nourriture pour le reste du voyage vers Israël. Cela nous rappelle les 4000 soldats des FAR déployé à Ghaza aux côtés des forces sionistes. Pendant ce temps, le Makhzen s’impose un silence qui en dit long sur sa complicité dans le crime. En effet, au moment où les Palestiniens continuent à se faire massacrés par les forces sionistes. Au moment où la question palestinienne gagne en soutien. La liste des pays reconnaissant l’Etat de la Palestine comme preuve. Au moment où le génocide sioniste à Ghaza est condamné à l’ONU. Au moment où des mandats d’arrêt internationaux pèsent sur les criminels de guerre sionistes, Netanyahou en tête d’affiche. Que fait le Maroc de Mohammed 6 pendant ce temps ? Servir de base arrière à cette même armée qui massacre les Palestiniens. A défaut de transiter par les eaux espagnoles, dont Madrid a refusé l’accès, les ports du Maroc accueillent les navires de guerre sionistes. Le Makhzen qui a engagé le pays dans la voie d’une normalisation complète avec l’entité sioniste était bien conscient des lourdes conséquences de cette démarche sur le déclin de la monarchie.
Farid Guellil
