Les opérateurs privés versés dans le transport en commun urbain ont poursuivi, lundi, à Oran, pour la seconde journée consécutive, leur mouvement de grève pour protester contre l’affrètement de 100 bus par l’Entreprise de transport urbain et suburbain d’Oran (ETUSO) avec un opérateur privé, a-t-on constaté.
Les deux syndicats de transporteurs privés d’Oran, le directeur des transports de la wilaya d’Oran et celui de l’Entreprise de transport urbain d’Oran (ETO) doivent tenir, lundi, une deuxième rencontre pour trouver une issue à ce conflit. Dimanche à l’issue d’une rencontre tenue à la Direction des transports de la wilaya, le président de l’Union nationale des transporteurs privés de la région Ouest (UNAT), Cheikh Amar Nouredine et le secrétaire général du Syndicat national des transporteurs et des taxis (SNTT/UGTA) de la région Ouest, Kateb Belkacem avaient déclaré à la presse avoir obtenu «le gel de la convention pour une durée de 48 heures». Les représentants syndicaux réclament «l’annulation» de la convention portant affrètement de cette centaine de bus, arguant notamment de «la saturation du parc automobile dédié au transport en commun». Dans un communiqué, la Direction des transports de la wilaya a expliqué que «le lancement de la mise en exploitation par l’UTSO par voie d’affrètement de quatre lignes comme première étape, vise à offrir les meilleurs conditions de confort et de sécurité pour les citoyens» et «une amélioration de la couverture spatiale du territoire de l’agglomération d’Oran et de ses localités environnantes».
«Si le recours à l’affrètement a été, avant tout, un choix économique, la procédure suivie par l’établissement public dans l’examen des offres a été très respectueuse de la règlementation des marchés publics», a-t-on assuré dans le même document. La même direction a précisé que «les lignes concernées pour l’ensemble du parc affrété obéissent à des paramètres que nous avons objectivement fixés, en commençant par les lignes complètement démunies du transport urbain, ensuite celles insuffisamment couvertes, pour arriver en dernier lieu, à celles qui connaissent d’importants dysfonctionnements». «Notre souhait par cette opération est de servir l’usager et surtout faire de l’ETUS la locomotive de la modernisation du transport urbain. Notre volonté est de changer la situation actuelle du transport», a-t-on ajouté dans le communiqué. Pour la première la journée de ce débrayage et le taux de suivi de ce mouvement de grève, selon les représentants syndicaux, a été de 90 %, tandis que le directeur des transports l’avait évalué à 40 %.