Huit travailleurs du port de Tanger Med 2 au Maroc ont démissionné de la compagnie maritime internationale Maersk pour protester contre le transport d’armes américaines par la compagnie à Israël.
Il faut rappeler dans ce cadre que cette réaction des dockers marocains s’inscrit dans le cadre d’une vague de contestation populaire qu’ont connue la ville de Tanger depuis l’accostage d’un navire de la compagnie Maersk, transportant des composantes de l’avion de combat F35 et des munitions à destination d’Israël, dans le port de cette ville. Le peuple marocain s’est opposé à la dynamique de normalisation avec l’entité menée à la hussarde par le palais royal et son Makhzen. Le front anti-normalisation n’a cessé de se consolider et il ne se passa pas un jour sans qu’une ville du royaume ne soit secouée par une manifestation dénonçant les accords Abraham et la soumission à l’ordre sioniste. Ce rejet a même poussé le gouvernement de Aziz Akhenouch à élaborer un projet de loi condamnant les critiques à l’entité sioniste et le rejet de la normalisation des relations diplomatiques avec Israël, qu’il a soumis pour approbation au parlement. Et malgré des résistances dans cette chambre, la loi a été votée et il ne manque que la paraphe de M6 pour sa mise en œuvre, rendant ainsi hors la loi tous ceux qui déploieraient un drapeau palestinien ou qui dénonceraient publiquement la normalisation.
Les démissions des dockers marocains ont débuté bien avant l’arrivée au port du navire américain qui était prévue le 18 avril dernier pour refaire son plein de carburant et poursuivre sa navigation vers le port d’Eilat en Israël. Dans une déclaration aux médias, les dockers démissionnaires ont indiqué que leur décision est en réponse à l’utilisation continue par l’entreprise danoise Maersk du port de Tanger Med comme point de transit pour les expéditions d’armes depuis novembre dernier, après que l’Espagne ait refusé d’utiliser ses ports à cette fin en raison de la pression populaire et des manifestations contre la guerre. Il y’a lieu de rappeler également que l’Espagne a interdit ses ports aux navires israéliens et même à ceux d’autres pays transportant des armes ou munitions à destination de l’entité sioniste.
Cette compagnie de transport maritime, danoise, use de mensonges et se montre aujourd’hui comme un des soutiens de l’entité sioniste et son complice dans le génocide actuellement en cours à Ghaza. En mars, Maersk avait expliqué mener une « politique stricte consistant à ne pas expédier d’armes ni de munitions vers les zones de conflit actives », assurant ne jamais avoir transporté d’armes ni de munitions dans le cadre de son contrat avec le gouvernement américain. Ce qui est archi faux et un mensonge grotesque puisque plusieurs sources ont indiqué des cargaisons à destination d‘Israël ont été assurées par cet armateur. Des sources médiatiques marocaines ont révélé que l’entreprise a fait pression sur les travailleurs pour décharger la cargaison. Après le refus de la majorité d’entre eux, des travailleurs plus âgés ont été arbitrairement sélectionnés pour mener l’opération, et également dans le but de les éliminer s’ils refusaient.
Il convient de rappeler que depuis la signature des accords de normalisation des relations diplomatiques avec l’entité sioniste, le makhzen s’est illustré par une soumission sans l’imites à l’ordre sioniste. Aujourd’hui ce n’est plus une dynamique de coopération stratégique mais bien d’une dynamique de judaïsation du Maroc qui est engagée. Plusieurs familles ont été chassées de leurs biens et habitations, au motif qu’elles allaient faire l’objet d’une restitution à leurs propriétaires originels. Des assiettes foncières ont été mobilisées dans le sud du pays pour y installer des Kibboutz et accueillir des juifs israéliens, notamment un contingent de Falachas qui seraient exfiltrés de l’Ethiopie. Le peuple marocain assiste impuissant à une tentative de spoliation de ses terres et une perte de la souveraineté de son pays menée par Israël et aidée en cela par son premier serviteur le premier conseiller du roi M6 André Azoulay. Les manifestations qui secouent actuellement le Maroc finiront un jour par faire vaciller le trône.
Slimane B.
