Le banditisme semble reprendre dans la wilaya de Tizi Ouzou, ces derniers jours. Ainsi, en moins de trois jours, pas moins de deux assassinats ont été enregistrés dans la région. L’un au niveau du cœur de la ville de Tizi Ouzou et l’autre dans la commune d’Ath Aïssa Mimoun (Daira de Ouaguenoun), sise à quinze kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Ainsi, des sources locales concordantes ont fait état, hier, de l’assassinat par balle d’un jeune âgé de vingt-huit ans au niveau du village Igounane Amar, à Ath Aïssa Mimoun. Le crime a été perpétré à l’aide d’une arme à feu, fort probablement un fusil de chasse. L’assassinat a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche dernier, ajoute-t-on. C’est en début de soirée que le corps inerte de la victime a été découvert par ses proches à l’intérieur du domicile familial. Les éléments de la Protection civile se sont déplacés sur les lieux, juste après que l’alerte eut été donnée. La victime a été touchée au cou. Pour les besoins de l’autopsie, le corps sans vie de la victime a été transporté vers la morgue du Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou. Les services de la gendarmerie ont diligenté une enquête pour identifier les auteurs de cet homicide ainsi que les circonstances exactes de son déroulement. Ce crime a jeté l’émoi au sein de toute la population de la commune d’Ath Aïssa Mimoun, habituée à vivre dans un climat de totale sérénité. Par ailleurs, il y a trois jours, le Boulevard principal de la ville de Tizi Ouzou, la Rue Abane Ramdane, appelé communément la grande rue, a été le théâtre d’un autre assassinat dont a été victime un jeune âgé de vingt-six ans. Il était environ midi quand une bagarre violente a éclaté en plein centre-ville entre des jeunes devant des passants stupéfaits. Un groupe de jeunes a suivi la victime avant de la rouer de coups puis lui asséner un coup de poignard le tuant sur le coup à proximité du jardin du 17 Octobre 1961. Notons que la victime de cet acte de banditisme résidait à la cité Million, près du siège de la wilaya de Tizi Ouzou. Cet homicide, survenu en plein ville et à un moment de très grande affluence, a provoqué un vent de peur et de panique chez les citoyens qui travaillent dans ce quartier mais aussi chez toute la population locale.
Aomar Mohellebi