Le mouvement de protestation observé la semaine passée par des associations de la société civile de la ville de Ténès demande aux pouvoirs publics de « surseoir » à la décision de faire du centre de santé « Lamarre », situé en plein centre-ville un siège pour les services du contrôle financier, semble avoir trouvé un écho auprès de la daïra de Ténès, puisque cette dernière a décidé de suspendre ladite décision.
Mais les agents du contrôle financier n’ont pas apprécié, cette mesure et ont voulu marquer leur désapprobation, notamment par un arrêt de travail de trois jours (les 14, 15, et 16 de ce mois). Les 14 agents exerçant au niveau du contrôle financier à qui nous avons rendu visite ont tenu à nous montrer l’état de délabrement avancé des trois pièces situées dans l’enceinte de l’hôpital Ahmed- Bouras qu’ils occupent et qui leur servent de bureaux. En effet nous avons constaté réellement que le plafond était complètement endommagé et les murs fissurés permettant,ainsi, aux eaux de pluie de s’infiltrer et rendant par conséquent les conditions de travail pénibles pour ces agents tous affiliés à l’UGTA. Par ailleurs, les agents du contrôle financier tiennent à souligner que « la direction de l’EPH (Etablissement public hospitalier) Zighout-Youcef de Ténès a transmis une correspondance en date du 23 février 2016 sous le N° 193/2016 au président de l’APC de Ténès dans laquelle elle donne son accord pour céder les salles de soins au profit des services du contrôle financier dépendant de la direction du budget de la wilaya, tout en gardant à son patrimoine le logement de fonction situé au premier étage de la bâtisse ». A la suite de cette correspondance le président de l’APC de Ténès a signé un arrêté dans lequel il est stipulé dans son article un que « les salles de soins du centre de santé « Lamarre » serviraient provisoirement de siège à la direction du contrôle financier ». Les travailleurs syndicalistes du contrôle financier se disent « étonnés de voir des associations à caractères sportives ou culturelles contester et surtout obtenir gain de cause à la suite d’une décision dûment signée par un élu, en l’occurrence le président d’APC de Ténès », d’autant plus tiennent-ils à souligner que « le travail que nous accomplissons va dans l’intérêt des citoyens de plusieurs communes d’une façon générale » Devant cette situation, la direction du budget de la wilaya de Chlef menace et envisage de délocaliser le siège de ses structures actuellement à Ténès vers d’Abou El Hassan une daïra limitrophe ou carrément au chef-lieu de wilaya (Chlef). Pour rappel, les services du contrôle financier de Ténès gèrent et surtout contrôlent les budgets de 8 communes et 11 établissement publics administratifs relevant des daïra de Ténès (trois commune) , de Béni-Haoua ( trois commune ) et enfin La Marsa .(deux communes) . Généralement, ce sont toutes des structures de santé en sus de quatre CFPA existant au niveau des huit communes qui font l’objet de contrôle et de délivrance de visas pour leurs diverses opérations financières.
Bencherki Otsmane