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Tebboune et l’invite des partis

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Samedi dernier, trois formations politiques, le RND, le Front El-Moustakbal et le parti Sawt Echaâb ont appelé le président de la République à se représenter à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain. Ils ont rejoint d’autres formations qui avaient lancé le même appel au chef de l’État. Pourtant, on ne sait toujours pas si le président Abdelmadjid Tebboune va briguer un second mandat ou pas. La dernière fois que la question lui a été posée c’était en mars dernier lors de la traditionnelle rencontre avec les médias nationaux. Il a eu ces mots : « Je ne répondrais pas à cette question car ce n’est pas encore son heure. Il reste encore un programme qu’on doit accomplir, dont des visites à travers les wilayas ». Depuis, il a, en effet, effectué une visite de travail à Khenchela après celle qui l’avait mené à Djelfa en octobre dernier. Il lui reste des wilayas à visiter ainsi que la finalisation de son programme dont fait partie notamment la numérisation. Cependant et face à ses charges de travail, il y a un calendrier électoral qui comporte des échéances réglementaires incontournables. Parallèlement à cela, de plus en plus de partis politiques exhortent le Président à se représenter tout en lui déclarant leur soutien sans réserve. Abdelkader Bengrina, le président du mouvement El Bina, a été le premier à lui avoir demandé de briguer un second mandat, Suivi par le FLN et de nombreux partis de moindre envergure. Plus d’une dizaine au total. Les uns comme les autres justifient leur soutien. Pour le RND, le soutien est dicté par « les réformes structurelles engagées par l’Algérie durant son mandat présidentiel actuel pour qu’ils puissent atteindre leurs objectifs et que leurs fruits puissent être cueillis ». Pour le Front El-Moustakbal, le soutien « vise à assurer la poursuite du programme de réformes ambitieux porté par le président de la République ». Pour le FLN « c’est un gage de loyauté envers le président de la République qui a pris des engagements devant le peuple et les a honorés ». Tous ces soutiens, Tebboune ne les a pas demandés. En 2019, il n’avait sollicité le soutien d’aucun parti politique. Il était un candidat indépendant. Faut-il, en plus, rappeler et souligner que lors de la rencontre que le président de la République a initié avec les partis politiques le 21 mai dernier, les questions de politique étrangère avaient dominé le débat. Ceci pour dire que Tebboune n’a vraiment rien fait pour susciter toute cette démonstration d’intérêt autour de sa candidature. Quoiqu’il en soit, nous sommes à quelques semaines de l’échéance de 40 jours après la date de convocation du corps électoral. Cette échéance arrivera à terme le 18 juillet prochain. Si l’on tient compte du temps nécessaire de préparation à chaque candidat pour la constitution du dossier, Abdelmadjid Tebboune ne devrait plus tarder à rendre publique sa décision. Les paris sont ouverts !
Zouhir Mebarki

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