L’ex-Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, a déposé, hier, son dossier de candidature à la magistrature suprême du pays.
En effet, dans une déclaration à la presse, à l’issue du dépôt de son dossier au siège de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), au Palais des nations de Club des Pins, le prétendant, Abdelmadjid Tebboune, a, d’emblée, exprimé ses remerciements à toutes les personnes et les citoyens qui lui ont accordé leurs parrainages et tous ceux et celles qui se sont impliqués dans l’opération de collecte de signatures.
«Je remercie toutes les personnes qui m’ont accordé leurs signatures», a-t-il affirmé, assurant que «cette opération a été difficile», sans avancer toutefois les difficultés qu’a connue cette dernière. Sans même annoncer le nombre des signatures collectées, en se contentant d’affirmer d’«avoir rassemblé le nombre requis de signatures». À cette même occasion, le quatrième postulant à la candidature pour les élections présidentielles, ayant déposé son dossier, a expliqué devant la presse l’importance d’aller voter le 12 décembre prochain. «Ce rendez-vous rend au peuple sa souveraineté» dit-t-il, en lançant un appel aux citoyens.
Tebboune reconnaît par la suite la difficulté du contexte actuel mais rappelle que «c’est la première fois qu’une élection présidentielle se déroulera en dehors du cadre de l’administration et avec une commission indépendante», assure-t-il. En ajoutant que «la situation est difficile» mais, estime-t-il, «les solutions existent, et elles nous permettront d’entrer dans la deuxième République ou une République nouvelle dans laquelle le citoyen trouvera sa place», à travers, selon lui, le scrutin du 12 décembre.
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre a rejeté fermement une «période de transition», affirmant que l’Algérie a déjà pris ce chemin dans le passé. «Personnellement je ne compte pas refaire l’expérience des années 90», a-t-il rappelé allusion à la décennie noire du terrorisme. Dans ce contexte, Tebboune a déclaré : «Je suis dans le rang des démocrates, et je ne crois plus à la cooptation, il appartient au peuple, désormais, de choisir en toute liberté son candidat», affirme-t-il, avant de poursuivre que «c’est lui (le peuple, ndlr) le détenteur de la souveraineté». En outre l’ancien ministre de l’Habitat sous le Gouvernement Sellal, a évoqué son programme qu’il compte proposer aux Algériens pendant la campagne électorale. Il a expliqué ainsi qu’il sera conforme aux articles 7 et 8 de la Constitution qui parle de souveraineté populaire et des modalités de son exercice. En termes de la teneur de ce programme, le candidat à la candidature indique qu’il s’articule autour de dimensions sociales, économiques et éthiques afin de rétablir la cohésion de la société algérienne. Évoquant la campagne électorale, il dira qu’elle sera essentiellement axée sur la proximité avec les citoyens du fait qu’elle ne durera que 20 jours. Ce qui serait limité comme période pour faire le tour de tout le territoire national.
Pour rappel, avant que Tebboune ne dépose son dossier de candidature, c’était le président du Rassemblement algérien, Ali Zeghdoud. Mercredi, c’était le SG par intérim du RND, Azzedine Mihoubi, d’inaugurer le bal des candidatures, suivi de Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El Bina.
Sarah Oubraham
