« Le président de la République a insisté pour donner au secteur de la Justice tous les moyens lui permettant de faire face aux défis que rencontre le monde actuellement », a affirmé Abderrachid Tabi, ministre de la Justice, garde des Sceaux, lors de son intervention à l’occasion du soixantième anniversaire de la création de la Cour suprême.
Le ministre de la Justice souligne, la nécessité « d’impliquer tous les acteurs et intervenants pour faire de la numérisation du secteur de la justice une réussite totale, dont l’étape décisive est la justice électronique».
Il rappelle ainsi que le secteur de la justice, ayant été l’un des précurseurs de la numérisation de l’administration en Algérie, «a connu une avancée remarquable dans son parcours vers une numérisation complète et complémentaire du secteur de la justice ». « La réforme complète de la justice et sa numérisation est d’ailleurs l’un des 54 engagements du président de la République les plus importants et nous nous sommes appliqués à le mettre en œuvre, notamment grâce aux moyens conséquents qui ont été mis à la disposition du secteur », assure aussi Abderrachid Tabi dans son discours.
Toujours dans le même cadre, le ministre a en outre, indiqué que : « La réforme globale visant à consolider la justice électronique, qui figurait parmi les priorités du président de la République, vise à assurer la sécurité judiciaire du citoyen, à écouter ses préoccupations et à assurer le règlement de ses litiges judiciaires », a-t-il précisé. Poursuivant que : « Les programmes de réforme de la justice adoptés par l’État ont permis le renforcement des structures judiciaires pour rapprocher la justice du citoyen, la création de pôles et de tribunaux spécialisés, l’augmentation du nombre de juges et d’employés, l’attention portée à leur formation, et l’accent mis sur la spécialisation pour s’adapter aux transformations nationales et internationales ».
Dans ce contexte, Abderrachid Tabi a évoqué « la voie difficile menant au système de justice électronique et numérique intégré, qui a permis de faciliter les transactions judiciaires et administratives et de réviser attentivement le système judiciaire », avant d’appeler tout un chacun à « unir ses efforts avec les développements rapides observés dans le secteur de la justice ».
L’engagement international pour la numérisation est une nécessité impérative
De son côté, le premier président de la Cour suprême, Taher Mamouni, a expliqué que « le soixantenaire de la création de la Cour suprême est une autre étape pour évaluer ce qui a été accompli par notre système judiciaire au cours de la dernière décennie, notamment à la lumière des réalisations du pays dans divers domaines économiques et sociaux».
Le même intervenant a rappelé, à cet effet, que « la Cour suprême commencé à mettre en place un programme de numérisation du travail judiciaire afin d’aboutir à une Cour suprême électronique, ce qui reflète l’incarnation du slogan de son anniversaire : « Vers une Cour suprême électronique ». Précisant que : « L’engagement international dans le domaine de la numérisation est une nécessité impérative qui nécessite que la Cour suprême échange son expertise et ses expériences avec les cours de cassation avec lesquelles nous entretenons des relations de coopération pour développer la modernisation du secteur de la justice », a-t-il souligné.
Il est à noter que la cérémonie de commémoration a permis la projection d’un film documentaire sur la Cour suprême depuis sa création, produit par la Télévision publique, et un programme d’interventions de représentants des Cours suprêmes de pays amis et frères tels que la Tunisie, la Libye et l’Arabie saoudite, qui traitaient dans leur intégralité de l’expérience de leurs organes judiciaires suprêmes dans le domaine de la numérisation de leurs méthodes de travail.
Rappelant que la Cour suprême, créée en 1964, est un organe judiciaire constitutionnel qui réglemente le travail des conseils judiciaires et des tribunaux, assure l’unification de la jurisprudence judiciaire dans tout le pays et garantit le respect de la loi. Sa mission est d’exercer un contrôle sur les ordonnances, arrêts et décisions judiciaires, quant à leur bonne application de la loi et à leur respect des formes et des règles de procédure.
Sarah O.