Les forces kurdes ont lancé l’assaut pour reprendre la ville de Manbij grâce à l’appui de raids aériens de la coalition. Neuf villages ont déjà été repris. L’étau se resserre autour de l’EI. Les forces kurdes appuyées par la coalition internationale ont ouvert un nouveau front contre le groupe djihadiste État islamique dans la province d’Alep dans le nord de la Syrie, pays ravagé par la guerre, a rapporté une ONG mercredi. Les combattants arabes et kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont lancé, mardi, l’assaut pour reprendre à l’EI la ville de Manbij, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Cette ONG, qui s’appuie sur un réseau de sources dans le pays, a affirmé que quinze civils, dont trois enfants, avaient été tués à Manbij dans les raids aériens de la coalition dirigée par les États-Unis.
Pas encore de gains stratégiques
Mais il n’était pas possible de vérifier ces affirmations.
«Ces 24 dernières heures, les FDS ont repris neuf villages et plusieurs champs à l’ouest de l’Euphrate», et elles se trouvent désormais à 18 kilomètres de Manbij capturée par l’EI en 2014, a précisé l’ONG. Après avoir lancé le 24 mai une offensive contre l’EI dans la province de Raqa, les FDS semblent ainsi étendre à l’Ouest, dans la région d’Alep, leur combat contre le groupe extrémiste qui occupe de vastes régions de Syrie.
Dans la province septentrionale de Raqa, les FDS également soutenues par l’aviation de la coalition internationale avancent lentement face à l’EI, mais sans avoir encore enregistré des gains stratégiques. La province de Raqa est contrôlée en grande majorité par l’EI, alors que celle d’Alep est partagée par plusieurs protagonistes rebelles, régime, EI, Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda), les FDS. La guerre en Syrie, déclenchée en mars 2011 par la répression brutale de manifestations appelant à des réformes démocratiques et transformée en conflit très complexe, a fait plus de
280 000 morts et jeté hors de leurs foyers plusieurs millions de personnes.