Les djihadistes de l’État islamique ont eu recours à un gaz toxique les 28 et 29 juin au cours d’offensives menées dans la province d’Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, ont accusé, samedi 18 juillet, les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG).
La nature de ce gaz n’a pu être déterminée précisément, selon Redur Xelil, porte-parole de la milice. Aucun combattant des YPG n’y a succombé parce que tous ceux qui ont été exposés ont été rapidement hospitalisés, a-t-il poursuivi. Selon le New York Times, qui cite le responsable de l’organisation Conflict Armament Research, qui a participé à l’enquête, il pourrait s’agir de chlorine. Ces attaques au gaz étaient sans précédent pour les YPG, qui ont repris de vastes secteurs du nord-est de la Syrie à l’État islamique avec l’appui de la coalition formée à l’initiative des États-Unis.
La milice kurde enquête avec l’aide d’une équipe d’experts étrangers, dit-elle dans un communiqué. Elle ajoute avoir découvert des masques à gaz sur des combattants de l’EI au cours du mois écoulé, ce qui, selon elle, « confirme qu’ils sont prêts et équipés pour utiliser des armes chimiques sur la ligne de front ». L’Observatoire syrien des droits de l’homme, qui dresse un bilan quotidien du conflit à l’aide d’un réseau d’informateurs locaux, dit lui aussi disposer de documents montrant que l’État islamique a utilisé un gaz le 28 juin, près du village de Tel Brak.
Douze combattants kurdes y ont été exposés, poursuit-il. L’Observatoire ajoute sans plus de détails qu’une autre attaque au gaz survenue à Hassaké, chef-lieu de la province du même nom, lui a été signalée.