Supériorité aérienne

L’Armée nationale populaire confirme qu’elle assure pleinement sa mission de défense du territoire national. 2ème puissance militaire en Afrique et 26e à l’échelle mondiale, elle prouve qu’elle mérite amplement le statut qu’on lui attribue. Les manœuvres et les exhibitions qu’elle organise fréquemment, comme l’historique et grandiose défilé du 1er Novembre et du 5 Juillet, ne sont pas une démonstration de force pour « épater la galerie ». Les parades des Forces de l’ANP valent bien leur mérite sur le terrain. Preuve s’il en faut, la digne héritière de l’ALN a réussi, ce premier avril, en pleine fête de l’Aïd de surcroît, à abattre un drone qui a violé l’espace aérien national. Au niveau des frontières avec le Mali où subsistent des tensions sécuritaires. Un communiqué du ministère de la Défense nationale explique à ce sujet qu’une unité de Commandement des Forces de défense aérienne du territoire (CFDAT) relevant de la 6e Région militaire a réussi, vers minuit de mardi dernier, à détecter et à détruire ensuite, un drone de reconnaissance armé. Cet exploit de haut vol a été réalisé à proximité de la ville frontalière de Tin-Zaouatine alors que l’engin sans pilote en question a pénétré l’espace aérien algérien sur une distance de deux kilomètres. « Cette opération de qualité confirme, une nouvelle fois, la grande vigilance et la disponibilité permanente des unités de l’Armée nationale populaire de préserver nos frontières terrestres, aériennes et navales, de toute menace qui porte atteinte à la souveraineté nationale », a conclu le MDN. Cette opération a frappé les esprits et a produit un effet retentissant parmi les Algériens et même leurs voisins immédiats. Pourquoi, parce que c’est la première fois que l’Algérie intercepte et abatte un drone qui a violé son espace aérien. Sur les réseaux sociaux, des images non confirmées montrant les débris d’un drone de type « Baykar Akinci » sont largement répandues. De l’autre côté de nos frontières, l’Armée malienne évoque « un incident » et un « crash » d’un aéronef sans pilote appartenant aux FAMa » dans la région de Tin-Zaouatine. Sans confirmer et ni infirmer ce qu’a rapporté le MDN. Au stade où on en est, il est très tôt pour tirer des conclusions au sujet des circonstances qui entourent cette affaire sécuritaire. Toutefois, des questions s’imposent sur cette violation confirmée de notre espace aérien. S’agit-elle d’une tentative d’espionnage ou même d’attaque sachant que le drone est classé de reconnaissance et est armé ? Si l’hypothèse se confirme, qui seraient derrière une telle opération « dirigée » depuis le territoire malien ? Par ailleurs, on ne peut pas non plus exclure un incident qui serait dû à une erreur technique. Sauf que, un drone de reconnaissance et armé en plus ne peut que renforcer l’hypothèse d’une tentative d’atteinte à la souveraineté algérienne. A fortiori que cette « opération » survient un jour de l’Aïd pour tenter de tromper la vigilance de nos forces armées. Mais l’ANP veille au grain !
Farid Guellil