Suite à la succession des bulletins météos spéciaux (BMS) qui annoncent de fortes précipitations de pluies dans les régions du nord du pays, la vigilance reste de mise. La Protection civile qui fait état de bilans déplorables depuis le début des intempéries impliquant des pertes en vies humaines, multiplie, en effet, les alertes et les mises en gardes. Il faut dire que les pluies qui s’abattent depuis plus d’une semaine, bien qu’elles soient très attendues en raison du stress hydrique auquel fait face le pays, n’ont pas été sans dégâts. En plus des inondations au niveau de nombreux axes routiers, des chutes d’arbres et de poteaux électriques, les fortes précipitations de pluies ont été à l’origine d’effondrements d’habitations causant la mort à plusieurs personnes. Le bilan le plus lourd a été enregistré mercredi dernier lorsque 3 personnes ont péri sous les décombres de leur habitation à Alger. La Direction générale de la Protection civile (DGPC) avait précisé que les victimes, de sexe masculin et âgées de 18 ans, 17 ans et 33 ans, ont été ensevelies sous les décombres de leur habitation illicite, sise à Rais Hamidou et qui n’a pas résisté à un glissement de terrain. Suite aux intempéries enregistrées notamment à travers les wilayas d’Alger, Boumerdès et Blida, les services de la Protection civile indiquent avoir effectué plusieurs opérations d’épuisement et de pompage des eaux pluviales à l’intérieur d’habitations. Des glissements de terrain et des effondrements partiels de plafonds et de murs extérieurs de maisons précaires ont également été enregistrés. À Alger, plusieurs glissements de terrain ont été constatés à travers les communes de Bab-El-Oued, Bir Mourad Rais, Ain Benian, Rais Hamidou, Bordj el Kiffane et Douéra, est-il ajouté. Des effondrements de murs ont été également enregistrés au niveau des communes de Bouzareah, Bologhine et Hussein Dey ainsi que la chute d’un arbre sur 3 véhicules stationnés, dans la commune d’Oued Smar sans faire également de victimes. À noter que même les établissements scolaires n’ont pas été épargnés par les intempéries comme c’est le cas du CEM (Mohamed Mouaz) à Mahelma dans la commune de Zeralda. Le risque d’effondrement des plafonds est tellement élevé que les responsables de l’établissement ont préféré carrément suspendre les cours et mettre en sécurité les élèves et les enseignants. Certaines classes ont été même envahies par les eaux, ce qui implique un risque élevé d’électrocution. À relever que si la capitale est touchée par les conséquences des pluies, la situation est plus catastrophique dans les autres villes du pays. À Blida, à titre d’exemple, dans la commune de Beni Tamou, il a été procédé à l’épuisement des eaux pluviales dans la cave d’un bâtiment, alors que la même opération a été effectuée dans la commune d’Ouled Hedadj (Boumerdès) au niveau d’une habitation, toujours selon le bilan de la Protection civile. Il est à noter, par ailleurs, que les perturbations météorologiques devront se poursuivre en cette fin de semaine. D’après un BMS de l’Office national de météorologie, annoncé hier, les pluies continueront de s‘abattre sur 12 wilayas jusqu’à 15h de l’après-midi de ce samedi. Les wilayas concernées sont Alger, Blida, Tipaza, Médéa, Relizane, Tizi Ouzou, Chlef, Mostaganem, Ain Defla, et Boumerdès. Les quantités de pluies dépasseront les 40mm, précise le même bulletin. À noter, en outre, que certaines wilayas du centre et de l’est seront au rendez-vous avec d’autres turbulences notamment des rafales de vents très forts qui dépasseront les 60 km/h.
Ania Nch