Aussi gratifiant que cela puisse paraîre, l’OBG (Oxford business group) a attribué à l’Algérie une note probante, dans son évaluation de l’état de la paix et de la stabilité prévalant dans le pays en 2015. Dans son rapport élaboré pour cette période, le bureau basé à Londres de cette société internationale, a relevé dans le chapitre traitant de ce volet une «grande stabilité» dans le pays, grâce, a-t-on indiqué, aux efforts déployés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, depuis son intronisation à la tête du pays en 1999.
Il est bon de savoir que OBG est une société britannique qui établit des rapports d’autorité et rend publiques, chaque année, des notes d’informations économiques concernant la situation de 34 pays à travers le monde. Ainsi, pour OBG, depuis ses 15 années de règne à la haute autorité du pays, Bouteflika a réussi à travers son programme politique, d’apporter «une grande stabilité» et de permettre un «retour à la normale» pour la vie courante de l’Algérie. En effet, lorsqu’il s’était présenté aux élections présidentielles de 1999, l’actuel chef de l’état avait fait de la question de la paix, son cheval de bataille, sachant que le pays a été la proie à une grave déstabilisation sécuritaire due à la décennie terroriste enclenchée dans les années 90. Après son élection, Bouteflika s’était engagé à ramener la paix en considérant que ce défi comme étant impératif sine qua non à toute stabilité politique et sociale et à tout développement économique du pays. Le président de la République avait comme projet politique phare, à faire valoir, la Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale, lequel projet était soumis à un référendum populaire en septembre 2005, avant qu’il ne connaisse une application effective en 2006. D’ailleurs, le rapport de l’OBG n’a pas manqué d’en faire référence en évoquant ces haltes qui ont, et qui continuent du reste, à marquer la vie politique nationale. Pour le même organisme international, le recouvrement de la paix a été rendu possible durant la quinzaine d’années de pouvoir de Bouteflika. Et d’ajouter encore que la paix sociale n’a pas été sans impacter positivement le pays, notant que cet état de fait a permis «la relance économique pendant tous ses mandats», des propos employés par l’OBG pour encenser les «faveurs» du premier magistrat du pays. En plus d’avoir été «le messie» ayant amené la paix au lendemain d’une décennie rouge marquée par des turbulences et des actes terroristes, Bouteflika était, selon le même rapport, l’auteur ayant évité à l’Algérie de s’embourber dans les bouleversements de la région en 2011, communément appelés «printemps arabe». Selon la même source, la «paix relative et de la stabilité» ont préservé le pays de s’enliser dans la violence et le chaos «grâce à la bonne gouvernance du président Bouteflika», note-t-elle. Sur le volet économique, le même organisme a salué les «larges initiatives» prises par le chef de l’état et ses «priorités stratégiques», en dépit, a-t-on souligné, de la rareté des ressources publiques durant cette période marquée par la baisse des revenus pétroliers. Il s’agit des chantiers lancés dans le cadre du développement durable, à travers la création de l’emploi, les projets structurants et la gestion des ressources naturelles et budgétaires, comme indicateurs des «bons choix» adoptés. Parmi les autres signes «positifs» relevés par ce rapport qui compte 250 pages, il y’a le remboursement de la dette extérieure du pays et les réformes engagées dans plusieurs secteurs. Sur le plan politique, OBG estime que les réformes politiques mises en place, à travers à titre d’exemple le projet de la révision constitutionnelle qui vise selon ses initiateurs la consolidation de l’état de droit et la lutte contre la corruption, en sont des éléments qui vont en faveur du développement du pays. En allant dans le détail, le rapport fait savoir que les dispositions incorporées dans le texte de loi sont à même d’enclencher l’avènement d’un état de droit garantissant la démocratie et les libertés. Des politiques sommes toutes qui laissent dire à OBG que «grâce à la gestion raisonnable du président Bouteflika», et la «manne pétrolière importante» enregistrée ces dernières années, le pays n’a pas connu de soulèvement populaire, en raison, a-t-il expliqué, de l’amélioration du niveau de vie pour la majorité des citoyens, la satisfaction des besoins en matière de logement, de santé, de l’éducation et de la subvention des produits de consommation, a-t-on souligné. Le rapport estime que l’autre indicateur de cette stabilité peut être justifié par les 81% des voix obtenues par Bouteflika en 2014.
D’autre part, en évoquant l’opposition, OBG estime que cette aile politique n’a pas d’influence sur le cours des choses et ne constitue pas une menace sur la stabilité, en raison de «son manque de crédibilité», a-t-on précisé.
Enfin, le même rapport a encensé l’expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme et la politique clairvoyante de sa diplomatie, menée notamment dans le cadre du règlement pacifique des conflits dans la région. D’où, a-t-on laissé entendre, le fait que l’Algérie soit, aujourd’hui, fortement écoutée et consultée à l’échelle internationale s’agissant des questions sécuritaires.
Farid Guellil