Aussi loin que l’on remontre dans notre histoire millénaire, l’Algérie avait toujours constitué une cible privilégiée d’une foultitude de conquêtes coloniales. Autrement dit, notre pays a de tout temps suscité la convoitise de l’étranger. Si les anciens royaumes étaient animés par des objectifs d’essence expansionnistes, les richesses dont regorgent en abondance nos sous-sols avaient attisé la cupidité des ennemis. Gâtée par la nature, l’Algérie est peut-être ce qu’on pourrait qualifier de « victime » de ses richesses naturelles. Après les ressources fossiles, les mines se sont révélées au grand jour comme un trésor inépuisable. Sa situation géographique, son long littoral comme fenêtre ouverte sur l’Europe, ainsi que son désert – le deuxième plus grand Sahara au monde- comme porte d’entrée sur le continent africain, sont des atouts qui complètent le tableau. Notre sous-sol est une mine d’or, de fer, de phosphate, de zinc … De la troisième réserve de minerais de fer dans le monde à Gara Djebilet, jusqu’à la mine du zinc et du plomb de Oued Amizour à Béjaïa en passant par le phosphate de Bled El-Hedba à Tébessa, et de Oued Kebrit à Souk Ahras, l’Algérie compte autant de richesses qu’elle peut se suffire à elle-même et à une partie du reste du monde. Jusqu’à une date récente, pour ne rappeler que la période coloniale française, l’étranger continuait à pomper illégalement nos richesses. Profitant ainsi des brèches et des situations de faiblesses que notre pays a eu à traverser par le passé. Si depuis l’Indépendance, la colonisation était considérée derrière nous, il n’en demeurait pas moins que l’Algérie avait ouvert d’autres fronts de combat. Comme celui de la nationalisation des ressources naturelles qui font le socle de l’économie. Aujourd’hui, la mutation profonde que connait l’Algérie a permis la relance de plusieurs chantiers restés, jusque-là, délibérément ou indépendamment de notre volonté, bloqués. Et parmi ces mégas-projets celui des mines de Gara Djebilet, de Tébéssa et de Béjaïa. On sait que nos mines ont été nationalisées en 1966. On sait aussi que l’arrivée du président Tebboune à la tête de l’État a été un catalyseur de l’exploitation minière. Le souci étant de répondre à un besoin de diversifier l’économie nationale.
Cette nouvelle vision part du principe souverain selon lequel les mines sont une richesse qui appartient exclusivement au peuple algérien. Dès lors, il a le plein droit d’en tirer profit pour son émancipation et pour l’essor de l’économie nationale. En effet, depuis la reprise en main de ce « droit du sol » des années après avoir été sous le monopole de firmes étrangères qui pillent les richesses et en ramassent les dividendes, celles-ci ne sont plus ce qu’elles étaient. À savoir se livrer à une surexploitation aussi criminelle pour l’économie qu’immorale pour l’humanité. L’Algérie a recouvert pleinement la souveraineté sur ses mines. La preuve ? Gara Djebilet a provoqué la névrose du « voisin » de l’ouest qui continue à nous faire sortir l’histoire fantaisiste des … frontières !
Farid Guellil