Au lendemain de sa participation aux travaux du 7e sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui s’est clôturé samedi par l’adoption de la Déclaration d’Alger, le président de la République islamique d’Iran, pays frère, Ebrahim Raïssi, a entamé une visite officielle en Algérie, indique un communiqué de la Présidence de la République.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a réservé, hier dimanche, au siège de la Présidence de la République, un accueil officiel à son homologue iranien, Ebrahim Raïssi. Les deux Présidents ont écouté les hymnes nationaux des deux pays et passé en revue des détachements des différentes forces de l’Armée nationale populaire qui leur ont rendu les honneurs. Auparavant, le Président iranien s’était rendu au sanctuaire du Martyr à Alger où il s’est recueilli à la mémoire des martyrs de la glorieuse Guerre de libération nationale. Outre la coopération entre les deux pays dans divers domaines, l’Algérie et l’Iran œuvrent ensemble dans les organisations internationales à l’instar de l’OPEP, le GECF et au sein du Mouvement des non-alignés. Alger et Téhéran sont à l’avant-garde du soutien à la cause palestinienne et pour le triomphe des peuples qui luttent pour recouvrer leur indépendance et leurs droits.
Dans son allocution, prononcée lors des travaux du 7e sommet du GECF, qui s’est clôturé samedi à Alger, le président Iranien Brahim Raïssi avait notamment indiqué que « Ceux qui observent aujourd’hui le silence seront durement frappés demain. Aujourd’hui, la Palestine est l’étalon de l’humanité, de la moralité et de la conscience de la société humaine. Dans son analyse il a notamment indiqué que « le système de domination occidental, qui s’est formé sur la base de la colonialisation des nations du monde, est devenu plus faible et vide de sens aujourd’hui, plus que jamais, et considère sa survie comme la continuation de la relation entre le dominant et le dominé.
Des nations comme la courageuse nation algérienne ont pu se libérer de ce lourd fardeau grâce à la résistance et au sacrifice d’un million et demi de martyrs, mais le poids de ce fardeau pèse encore sur les épaules de certaines nations, dont la nation opprimée de Palestine. Il ne fait aucun doute que l’établissement du régime sioniste était un projet colonial visant à maintenir la domination et l’influence de l’Occident dans notre région, et maintenant que grâce à la résistance du peuple palestinien, les piliers de cette garnison de verre se sont effondrés et que des coups irréparables ont été infligés à son corps ».
Ibrahim Raïssi a, par ailleurs, souligné que la guerre actuelle qui se déroule à Ghaza et sur plusieurs fronts du moyen Orient (Liban, Irak, Syrie et Yémen ndlr), est l’affrontement de l’axe du mal contre l’axe de l’honneur. D’un côté du front, il y a une armée qui attend de l’Amérique des armes et des bombes plus nombreuses et plus puissantes, « et de l’autre côté du front, il y a des enfants à qui il manque une bouchée de pain. Ceux qui restent silencieux aujourd’hui seront giflés durement demain ». Dans son analyse du génocide, actuellement en cours, il affirmera que « les États-Unis n’ont négligé aucun détail dans leur soutien politique, financier, militaire et médiatique au terrorisme organisé du régime sioniste, et les bombes américaines et européennes se vengent de la cause de la Palestine. Si les États-Unis et l’Europe recherchent réellement la paix et la sécurité et la non-aggravation de la guerre, elles devraient cesser de mentir et cesser d’envoyer des armes et des bombes qui tuent les Palestiniens. Aujourd’hui, les cris de justice et de pacifisme en faveur du peuple opprimé de Ghaza fusent du monde entier, de l’Amérique latine à l’Afrique et à l’Europe, et même les officiers de l’armée américaine préfèrent s’immoler par le feu pour ne pas entrer dans l’enfer dans lequel les crimes de l’Occident veulent les précipiter ».
Plusieurs accords de coopération signés
Abdelmadjid Tebboune et Ebrahim Raïssi ont présidé, hier, une cérémonie de signature d’accords et de mémorandums d’entente englobant plusieurs domaines de coopération entre les deux pays.
La cérémonie de signature s’est déroulée au siège de la Présidence de la République à l’issue des entretiens élargis entre les deux Présidents. Dans ce cadre, l’Algérie et l’Iran ont signé un mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine du pétrole et du gaz. Un mémorandum d’entente a également été signé entre le ministère de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises et la vice-présidence de la République islamique d’Iran pour les sciences, les technologies et l’économie de la connaissance. Un autre mémorandum d’entente a été signé entre le ministère du Tourisme et de l’Artisanat et le ministère iranien du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l’Artisanat.
Les deux parties ont aussi signé un mémorandum d’entente entre le ministère de la Communication et le ministère iranien de la Culture et de l’Orientation islamique sur la coopération en matière d’information, ainsi qu’un mémorandum d’entente sur la coopération dans le domaine des sports pour la période 2024-2025.
Synthèse Slimane B.
