Accueil ACTUALITÉ SOUS L’ÉGIDE DE L’ONU : Le dialogue politique libyen reprend prochainement

SOUS L’ÉGIDE DE L’ONU : Le dialogue politique libyen reprend prochainement

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La responsable par intérim de la Mission d’appui  des Nations unies en Libye (MANUL), Stephanie Williams, s’est félicitée  des progrès obtenus des consultations entre les principales parties prenantes libyennes, qui ont eu lieu du 7 au 9 septembre à Montreux, en Suisse. Elle a annoncé  la  reprise prochaine du dialogue politique inter-libyen facilité par l’ONU.  Mme Williams a salué, dans un communiqué, « la bonne volonté et le dévouement manifestés par les participants libyens ». Ces derniers, soutient Mme Williams, « ont saisi cette occasion pour mettre de côté leurs différends et leurs désaccords de longue date, au profit d’une solution libyo-libyenne qui pourrait être mise sur la table à la faveur de la reprise prochaine de la conférence de dialogue politique libyen facilitée par les Nations unies ». La Représentante spéciale par intérim du Secrétaire général de l’ONU en Libye a, en outre, souligné que la réunion consultative libyenne de Montreux « était arrivée à un tournant crucial dans une longue entreprise de recherche d’une solution globale à la crise libyenne », soutenant que « la détérioration des conditions socio-économiques en Libye, qui a été exacerbée par le conflit acharné, la montée alarmante des cas de coronavirus (Covid-19), le manque de services et les pénuries d’électricité et d’eau, en plus du blocus pétrolier continu, rendent la solution pacifique d’autant plus urgente ». Elle a, également, relevé « un point de vue consensuel lors de ces consultations, au sujet de la nécessité de tenir des élections présidentielles et parlementaires à l’issue d’une période de 18 mois selon un cadre constitutionnel à convenir », expliquant que « cette période doit commencer par la restructuration du Conseil présidentiel, relevant du Gouvernement d’union nationale (GNA) ». Il sera question, durant cette période, d’après le texte, de mettre en place « une instance représentative » qui sera chargée d’assurer les conditions nécessaires à la tenue d’élections nationales, y compris la mise en œuvre de la loi d’amnistie approuvée par le Parlement et la facilitation du retour des personnes déplacées et les membres de la diaspora, un préalable nécessaire à une réconciliation nationale ». Par la même, Mme Williams a accueilli favorablement la proposition des participants aux consultations de transférer, à titre temporaire, à la ville de Syrte, « des fonctions et des bureaux clés du gouvernement, tels que l’autorité exécutive et la Chambre des représentants, après avoir mis en œuvre les dispositions de sécurité et de logistique appropriées ».  « Nous encourageons la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État à poursuivre leurs discussions sur la question des positions souveraines et nous leur demandons de produire le cadre électoral nécessaire dans un délai fixé », a-t-elle dit. Compte tenu « des résultats tangibles » obtenus lors de ces consultations de Montreux et d’autres, et après des semaines de discussions approfondies avec les principales parties prenantes libyennes et internationales, la MANUL a décidé de « lancer maintenant les arrangements nécessaires pour reprendre le Forum de dialogue politique libyen pleinement inclusif avec une annonce à venir ». Ces consultations ont été organisées à la suite des deux déclarations distinctes de cessez-le-feu faites le 21 août par Fayez el-Sarraj, président du Conseil présidentiel du GNA, reconnu par l’ONU et Agila Saleh, président de la Chambre des représentants, établi à l’Est, a-t-elle rappelé, soulignant que cette étape « fournit une base à toutes les parties prenantes libyennes responsables pour tracer la voie ». La Représentante spéciale par intérim du Secrétaire général de l’ONU en Libye, a lancé un appel à la communauté internationale à « assumer ses responsabilités de soutenir ce processus et à respect absolu du droit souverain du peuple libyen de déterminer son avenir. Parallèlement et à l’initiative du Maroc qui veut absolument jouer les premiers rôles en Libye , pour faire oublier son blocage systématiques  des négociations de paix au Sahara occidental , au terme de quatre jours de réunions ,  les délégations du Haut Conseil d’État et du Parlement basé à Tobrouk sont parvenues, si l’on croit un communiqué,  à « mettre en place des critères et des mécanismes « transparents et objectifs » pour les postes à pourvoir à la tête des institutions souveraines ». Le but serait de de « mettre fin aux divisions qui sclérosent ces institutions ». Les deux parties ont convenu également de se rencontrer à nouveau fin septembre pour finaliser l’accord. Selon le communiqué  lu par Idriss Omrane de la Chambre des représentants libyenne,  Abdessalam Al-Safraoui, qui préside la délégation du Haut Conseil d’État, « le dialogue s’était concentré sur les nominations à faire à la tête des institutions régaliennes » du pays. Les postes de directeur de la Banque centrale, de la Compagnie nationale de pétrole (NOC) et de chef des armées sont ceux qui divisent le plus les deux camps, selon des médias libyens. On peut observer que les  parties libyennes présentes à Montreux ont montré plus de sérieux dans le dialogue, puisqu’elles ont convenu de tenir des « élections présidentielle et parlementaire à la fin d’une période de 18 mois sur la base d’un cadre constitutionnel convenu », une fois un nouveau Conseil présidentiel et un nouveau gouvernement d’unité nationale formés. C’est pourquoi on s’interroge sur l’agitation  de la diplomatie marocaine et son obstination a s’ingérer  dans la crise libyenne, alors que les accords de Skhirat n’ont fait  qu’exacerber le conflit  et accélérer  des interventions étrangères . Comme au Mali, Rabat joue un agenda personnel qui vise a entraver l’action diplomatique incontournable de l’Algérie.
M. Bendib 

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