Hier, à Alger, comme un peu partout à travers le pays, plusieurs avocats ont observé des rassemblements pour exprimer leur opposition aux nouvelles taxes auxquelles ils sont soumis dans la loi de Finances 2020. En conséquence, l’activité des Cours de justice et les séances judiciaires programmées ont été partiellement paralysées à cause du boycott observé par la corporation des avocats. Ce mouvement de protestation vient suite à appel lancé par l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA). S’exprimant au micro de l’APS, maître Sadek Chaïb, membre du Barreau d’Alger, estime que l’action des avocats «a été largement suivi à Alger et au niveau national». Quant à l’objet de la requête des protestataires, l’orateur juge que les taxes qui leur sont imposées dans la LF-2020 sont «pénalisantes pour la corporation». Elles «le sont d’autant plus» que le texte de loi budgétaire a été élaboré avant l’élection présidentielle. Dans le détail, Sadek Chaïb, s’expliquant à la même source, dit que ses collègues sont «soumis depuis quatre ans à un impôt forfaitaire unique (IFU) de 12% sur le total des honoraires déclarés, les avocats se retrouvent aujourd’hui face à de nouvelles taxes qu’ils ne peuvent payer», précisant que la LF 2020 prévoit pour la profession «un taux de 19% au titre de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), 26% au titre de l’impôt sur le revenu global (IRG) et 2% au titre de la taxe sur l’activité professionnelle(TAP)». Enfin, l’avocat du Barreau d’Alger a appelé le gouvernement à procéder au «gel» de la disposition traitant des taxes soumises aux avocats. Ou, du moins suggère-t-il, «prévoir» une loi de Finances complémentaire pour l’année en cours.
F. G.