Poumon de l’économie nationale et symbole de sa souveraineté, Sonatrach compte le rester. Pas n’importe comment ! Le groupe pétrolier applique une stratégie qui mise sur une transition énergétique progressive. Pour ce faire, Sonatrach affiche ses grandes ambitions et sort le grand jeu. Déjà première compagnie en Afrique, elle vise le ‘’Top 5’’ mondial à l’horizon 2030. Un acteur majeur parmi les majors pétrolières. C’est une ambition légitime pour un groupe qui compte, dans l’aval, six raffineries, deux complexes pétrochimiques, quatre complexes Liquéfaction GNL et deux complexes Séparation GPL. Sonatrach pèse 154 filiales et participations dont une quinzaine détenues à 100 %. Pour passer à un palier supérieur, elle doit augmenter sa production, exploiter de nouvelles ressources, développer ses activités aval et renforcer sa présence à l’international. Dans la foulée, le P-dg de Sonatrach nous en apprend encore plus. De passage mercredi soir dans l’émission « Likaa Télévision », Rachid Hachichi nous a fait découvrir le potentiel et les grandes ambitions du groupe pétrolier. On avait même l’impression qu’il y aurait un avant et un après. Jugeons-nous des chiffres que l’on dit têtus. Ainsi, Sonatrach a réalisé jusqu’à fin de juillet dernier, 14 découvertes.
Ça ne s’arrête pas en si bon chemin ; d’ici fin 2024 le chiffre de l’exploration devra augmenter. Sonatrach, cette année, c’est aussi 16 contrats internationaux signés pour l’exportation de notre pétrole dans le sud. Pour son patron, malgré les tensions géopolitiques dans le monde, le pétrole et gaz algériens ont bonne presse, d’où une hausse de leur demande. En avant de cette interview, Sonatrach a signé un contrat avec la société chinoise CPECC pour la réalisation d’unités de boosting au champ d’Alrar, dans le bassin d’Illizi. Le ou les projets y afférents devraient permettre de maintenir la production du champ à 10 millions de m3/j. Sonatrach, c’est également un « Pôle » emploi qui fait nourrir des dizaines de milliers de familles algériennes. Le Groupe fait travailler près de 50.000 personnes dans des emplois permanents et plus de 200.000 personnes à l’échelle du Groupe. Sonatrach a, par ailleurs, étendu son champ d’action pour diversifier ses activités.
Ces dernières années, elle s’est lancée dans la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer pour répondre à un besoin national vital : l’eau ! À ce titre, son P-dg a fait savoir que le programme des cinq stations en réalisation a enregistré un taux d’avancement de près de 70%. Soit, de bon augure pour une mise en service vers fin 2024 ou début 2025. Partenaire sûr et fiable qui a fait ses preuves dans le feu de la crise énergétique de l’Europe après que la Russie ait coupé une partie de ses approvisionnements, l’Algérie fixe un plan d’action qui sera à même d’entretenir son leadership dans le domaine. Pour preuve, on a réussi en 2024 à exporter vers plusieurs nouveaux marchés en Europe, en Amérique et en Asie.
Farid Guellil