Le Sommet arabo-islamique tenu hier à Doha, capitale qatarie, a condamné l’agression sioniste contre le Qatar, mettant en garde contre la menace sioniste et appelant à l’unité. Le Sommet s’est réuni pour discuter de la riposte à apporter à l’attaque sioniste du 9 septembre contre le Qatar visant des responsables du mouvement de la résistance palestinienne, Hamas, à Doha, alors qu’ils sont négociateurs en vue d’un accord d’échange de prisonniers et que cet État du Golfe joue le rôle de médiateur dans la guerre d’agression sioniste contre la bande de Ghaza.
Chargé par le président Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, est arrivé, dimanche soir, à Doha (Qatar) pour participer, en sa qualité de Représentant spécial du président de la République, à ce Sommet. Dans son intervention, Ahmed Attaf a lu le message du président Tebboune, soulignant que l’attaque contre le Qatar est une attaque contre tous les pays arabes. L’occupation israélienne menace de redessiner toutes les frontières de la région, poursuit le message qui rappelle qu’il est devenu évident que l’occupation israélienne, avec ses pratiques criminelles, est devenue la plus grande menace pour la paix et la sécurité. La gravité de la situation actuelle dans la région est indescriptible et nous sommes confrontés à une étape critique, souligne le message du président Tebboune. Plusieurs interventions ont insisté qu’il ne suffisait pas seulement de condamner mais qu’il fallait prendre des mesures concrètes contre l’entité sioniste. L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani, a averti que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou cherchait à transformer la région arabe en une sphère d’influence israélienne, rappelant que ce dernier avait déclaré il y a quelques jours qu’« un État palestinien ne sera pas créé ».
Les activités de Attaf en marge du Sommet
Une réunion tripartite entre l’Algérie, la Tunisie et la Libye s’est tenue avant l’ouverture du Sommet arabo-islamique d’urgence à Doha et a réuni Ahmed Attaf, Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger de la République tunisienne et Taher Baour, ministre délégué auprès du ministère libyen des Affaires étrangères. La réunion a été consacrée au suivi et à l’évaluation des progrès réalisés dans le renforcement de la coopération trilatérale dans le cadre de la mise en œuvre des conclusions du dernier sommet qui a réuni les dirigeants des trois pays. Elle a également été l’occasion de consultations et de coordination sur les questions d’actualité les plus importantes aux niveaux arabe et maghrébin. Lundi, Ahmed Attaf, a eu, des entretiens bilatéraux avec le Premier ministre, ministre des Affaires étrangères de l’État frère du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abderrahmane bin Jassim Al-Thani, et ce, peu avant l’ouverture des travaux du Sommet arabo-islamique d’urgence. Le ministre d’État a réaffirmé, à cette occasion, « la pleine solidarité de l’Algérie avec l’État du Qatar à la suite de l’agression israélienne qu’il a subie, et passé en revue, avec son homologue qatari, les démarches diplomatiques menées en coordination entre les deux parties au niveau du Conseil de sécurité onusien suite à cette agression ». Sur le plan bilatéral, les deux parties ont « examiné les différents aspects des relations fraternelles et de coopération privilégiées entre les deux pays frères, saluant le haut niveau atteint grâce à l’intérêt particulier que leur accordent le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et son frère, l’Emir de l’État du Qatar, son Altesse Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani ». Ahmed Attaf, a eu également à Doha des entretiens bilatéraux avec le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la République sœur d’Irak, Fouad Hussein. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué que la rencontre a permis de passer en revue les relations fraternelles et de coopération historiques entre l’Algérie et l’Irak, et d’aborder les évolutions dangereuses au Moyen-Orient, dans le contexte de la guerre d’extermination en cours contre le peuple palestinien et des attaques israéliennes continues contre divers pays de la région.
M. R.









































