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Soldes, le vrai du faux

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L’annonce vient d’être faite. Les « soldes d’hiver pour l’année 2025 ont été fixées du 18 janvier jusqu’au 28 février 2025 », indique un communiqué, publié, lundi dernier, par le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national. Des « rallonges » ont été également annoncées par le même communiqué qui ajoute qu’en « prévision du mois sacré du Ramadhan et de l’Aïd El-Fitr, les activités de ventes en soldes et de ventes en liquidation sont également autorisées durant ces deux occasions religieuses ». C’est la nouveauté, cette année. Au-delà des dates, se pose la question des conditions et du contrôle, prévus par la loi, de cette forme de vente très appréciée par les consommateurs. Le décret exécutif N° 06-215 réglemente depuis 18 ans « les conditions et les modalités de réalisation des ventes en soldes, des ventes promotionnelles, des ventes en liquidation de stocks, des ventes en magasins d’usines et des ventes au déballage ». Ce texte est clair dans son énoncé. Il stipule dans son article 2 alinéa 2 que « Les ventes en soldes ne peuvent porter que sur des biens acquis par l’agent économique depuis 3 mois au minimum, à compter de la date de début de la période des ventes en soldes ». Dans cet ordre d’idées, il est fait obligation, au commerçant désirant obtenir l’autorisation de vendre en soldes, de déposer au préalable un dossier comprenant entre autres « la liste et les quantités des biens devant faire l’objet des ventes en soldes » (art.6 alinéa 3). Sauf que certains commerçants ne se sont pas astreints, par le passé, à ces dispositions de la loi. Ce qui a donné lieu au courroux des familles, des ménages et de façon plus générale du citoyen. Et même des associations des consommateurs. Parmi les anomalies relevées les années précédentes, il y a l’annonce en « grande pompe » des soldes sur la devanture du magasin alors qu’à l’intérieur, le client ne trouve qu’un ou deux articles en soldes. D’autres commerçants en profitent pour liquider les invendus de l’année précédente. Plus grave encore, ceux des commerçants qui affichent le prix d’un produit soldé en inscrivant un faux prix d’avant les soldes. Résultat des courses, les consommateurs sont de plus en plus sceptiques quant à la réalité des soldes. Les plus grands perdants étant les commerçants honnêtes. Nous avons glané quelques propositions de solutions auprès des citoyens pour rétablir la crédibilité de cette formule de commerce. Il y a ceux qui pensent que les sanctions prévues par la loi ne sont pas toujours appliquées. Rappelons qu’en plus des sanctions prévues par le décret cité plus haut, il y a celles qui sont contenues dans l’article 38 de la loi 04-02. Il y a ceux qui mettent en doute la rigueur des contrôles. Enfin, plus pragmatiques sont ceux qui préconisent l’ouverture d’un numéro vert pour recevoir les plaintes des consommateurs avec, évidemment, une réactivité rapide des services du commerce. Dans notre économie en pleine refondation, les soldes devraient redevenir de vrais soldes. Pas un leurre !
Zouhir Mebarki

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