L’information ne risque pas de tomber dans l’oreille d’un sourd. Bien plus encore qu’elle vienne de la bouche du troisième personnage de l’État dans la hiérarchie institutionnelle. Le retour du chef de l’État au pays est attendu pour bientôt. C’est le président de l’Assemblée populaire nationale qui viendra corroborer ce qui était déjà, quoique non confirmé de source officielle, une nouvelle dont la presse nationale, électronique notamment, en a fait ses choux gras.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui se trouve depuis le 28 octobre dernier dans un hôpital spécialisé allemand pour des soins contre la Covid-19, « rentrera bientôt, en bonne santé, au pays », a déclaré Slimane Chenine, hier, sur le pupitre du bureau de l’Assemblée populaire nationale, lors d’une séance plénière consacrée à l’adoption des projets de LF-2021 et de loi contre l’enlèvement d’enfants. Une déclaration qui n’est pas passée inaperçue et qui reçoit les ovations de la plénière de l’hémicycle Zighoud Youcef’.
Sans crier gare et sans qu’il soit pour autant interpellé ou interrogé dans la plénière au sujet du retour fort probablement annoncé imminent du président Tebboune au pays, Slimane Chenine a glissé cette déclaration entre les lignes, alors qu’il discourait autour du processus constitutionnel de sortie de crise politique, couronné par l’élection présidentielle du 12 décembre 2019. Dans la foulée de cette annonce retentissante à plus d’un égard pour les Algériens, le troisième homme de l’État précisera que le président de la République « reprendra sa mission » qu’il a déjà entamée au lendemain de son élection. Entendre, son retour sera autant symbolique que d’ordre constitutionnel que le chef de l’État est appelé, une fois repris son agenda présidentiel, à procéder, ce qui serait une priorité, à la promulgation de la nouvelle Constitution passée par voie référendaire le 1er novembre dernier.
Il serait bon de rappeler que le président Tebboune, après une période de confinement volontaire de cinq jours que lui a recommandé son staff médical, a été admis le 27 octobre dernier à l’hôpital militaire de Aïn-Naâdja. LE lendemain, dans la soirée, il a été transféré dans un hôpital spécialisé en Allemagne pour être traité de la Covid-19 qu’il avait contractée. Depuis lors, la présidence de la République a rendu publics de façon périodique des communiqués traitant de l’évolution de l’état de santé du chef de l’État. Le dernier en date, diffusé dimanche passé, a indiqué que le Président a achevé son traitement contre la Covid-19 et qu’il était soumis aux examens de contrôle post-protocole.
Farid Guellil
