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«SIX MOIS POUR RÉPARER UN MATÉRIEL DE RADIOTHÉRAPIE DANS LES CENTRES ANTI-CANCER» : Le coup de gueule du Pr Bouzid

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Le président de la société d’oncologie médicale, professeur Kamel Bouzid, a appelé hier, à une « réaction urgente » des pouvoirs publics quant à la question de la maintenance du matériel de radiologie des centres anti-cancer ouverts à travers le territoire national. S’exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale, le professeur Kamel Bouzid a soulevé la problématique de la maintenance des équipements des 20 centres anti-cancer répartis à travers le territoire national, faisant état de délais longs allant jusqu’à six mois pour la réparation du matériel en panne ». « Il faudrait six mois pour réparer un matériel de radiothérapie en panne dans le secteur public.
C’est le cas d’ailleurs au Centre anti-cancer Pierre et Marie Curie d’Alger (CPMC), alors que dans le privé, la pièce nécessaire pour le fonctionnement d’un équipement en panne est ramenée dans des cabas », a-t-il signalé. À ce propos, il a préconisé d’engager une « lourde réflexion » notamment sur la révision du Code des Marchés publics et aussi la nécessité de négocier avec le fabricant des médicaments destinés aux malades cancéreux, assurant qu’il n’existe qu’une seule multinationale ayant l’exclusivité de ce remède. « Dans le secteur sensible de la Santé, il faut revoir les procédures.
Pour certains médicaments, il n’existe qu’un seul fabricant, l’Algérie doit engager des négociations sans passer par la procédure d’avis d’appel d’offres. Si l’on veut que le plan anti-cancer ait un second souffle, il faut lui donner les moyens », a-t-il soutenu, invitant notamment les walis et les directions de santé publique (DSP) à s’y impliquer. Évoquant le plan anti-cancer lancé depuis 2012, le président de la société d’oncologie médicale a affirmé que le plan anti-cancer a constitué un « plus », citant entre autres les progrès notés dans la sensibilisation et le traitement des personnes atteintes, en matière de chirurgie, de suivi thérapeutique et de chimiothérapie. S’agissant du nombre de cancéreux recensés grâce aux registres nationaux du cancer, il a fait état de 44 000 cas enregistrés en 2018, ajoutant que ce chiffre risque d’atteindre les 70 000 voire les 80 000 cas à l’horizon de 2025.
La croissance de cette maladie est due, a-t-il expliqué, à plusieurs facteurs, dont le tabagisme et l’environnement (pollution atmosphérique et régime alimentaire), précisant que les enfants ne sont pas épargnés, puisque leur nombre a atteint 1500 enfants. Dans le même contexte, le professeur Kamel Bouzid a dressé un bilan peu reluisant de la situation des centres anti-cancer des wilayas d’Adrar et de Laghouat, confrontés au manque de matériels (accélérateurs) et des conditions de travail du personnel, soutenant que certains parmi eux n’ont pas perçu leurs salaires depuis huit mois.
R. N.

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