Les réactions internationales de soutien à la Syrie se poursuivent sur fond d’activités diplomatiques intenses pour mettre un terme aux attaques terroristes contre ce pays. Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majid Al-Ansari, a fait savoir, hier, que « Doha travaille avec ses partenaires de la région pour trouver des solutions pour mettre fin aux hostilités en Syrie ». Les médias turcs ont rapporté que Doha accueillera vendredi prochain une réunion des parties participant à la formule « Astana », à savoir la Russie, l’Iran et la Turquie, qui avaient souligné la nécessité de relancer la formule qui a contribué à la stabilité de la situation en Syrie pendant plusieurs années, avant l’attaque des militants contre Alep et Hama. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a également confirmé que Moscou envisageait de tenir une réunion dans le cadre du format « Astana ». Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a qualifié ce qui se passe en Syrie de « violation de la souveraineté syrienne », soulignant que « la Russie soutient le rétablissement de l’ordre dans la région ». L’entité sioniste et les pays occidentaux, premiers concernés et intéressés par les objectifs visés par les attaques terroristes contre la Syrie, savent ce qui se passe sur le terrain, grâce à leurs satellites et ne sont pas prêts de croire aux fake news que leurs médias et ceux de la région arabe diffusent pour tromper l’opinion publique. Les mercenaires ukrainiens et les groupes terroristes venus de pays musulmans ne peuvent pas cacher leur participation aux attaques contre la Syrie. Le rêve cher à Rice, repris par Natanyahu, de redessiner la carte du Moyen Orient, c’est à dire (re)coloniser le monde arabe pour le dépouiller de ses richesses, est évoqué par les observateurs. En semant le chaos en Syrie, l’entité sioniste et ses alliés occidentaux comptent en finir avec la cause palestinienne et avec la résistance libanaise. Mais la Syrie d’aujourd’hui n’est pas celle de 2011, elle bénéficie de l’appui des pays arabes qui l’avaient isolée il y a dix ans et qui avaient soutenu le terrorisme. Les dirigeants arabes insistent sur la stabilité et sur l’intégrité territoriale de la Syrie. Sur le terrain, les groupes terroristes essuient des échecs dans leurs tentatives d’étendre leur occupation de territoires syriens. Hier, le ministère syrien de la Défense a annoncé que des dizaines d’éléments terroristes avaient été tués et blessés lors d’opérations de l’armée syrienne dans la campagne nord de Deir ez-Zor et Hama. L’agence de presse SANA a rapporté que l’armée syrienne s’efforce de renforcer les lignes défensives sur l’axe nord dans la campagne de Hama en vue du début de la contre-attaque contre les organisations terroristes dans cette région. Elle a souligné que « l’axe de la ville de Khattab, dans la campagne de Hama, est le théâtre de violents affrontements entre des unités de l’armée syrienne et des organisations terroristes ». L’armée de l’air conjointe syro-russe a mené des frappes concentrées contre les positions terroristes et leurs centres de mouvement dans les campagnes nord d’Idlib et de Hama, leur infligeant de lourdes pertes en personnel et en matériel. Une source militaire a déclaré mardi à SANA que les avions de combat conjoints syro-russes « ont dirigé des frappes aériennes et de missiles ciblées sur la campagne sud d’Idlib et la campagne nord de Hama », soulignant que ces frappes ont fait « des dizaines de morts et de blessés parmi les terroristes et les terroristes, et la destruction de leurs véhicules et de leurs armes. Dans le même contexte, des raids syriens et russes ont eu lieu contre des rassemblements, des sites et des véhicules de militants sur les axes d’affrontement dans la campagne nord de Hama. Par ailleurs, une source de sécurité syrienne a confirmé à RIA Novosti que l’armée de l’air syrienne avait détruit un centre de commandement appartenant aux militants de Hay’at Tahrir al-Sham dans la région de Khan Cheïkhoun, dans la campagne sud d’Idlib.
M. R.
ATTAF L’A RÉAFFIRMÉ À SON HOMOLOGUE SYRIEN : L’Algérie entièrement solidaire de la Syrie
Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a reçu, hier, un appel téléphonique du ministre des Affaires étrangères et des Expatriés de la République arabe syrienne, Bassam Sabbagh, indique un communiqué du ministère.
« L’appel a permis à Monsieur le ministre d’État de prendre connaissance des derniers développements de la situation dans le nord de la Syrie et de réaffirmer la position constante de l’Algérie, gouvernement et peuple, et sa solidarité absolue avec la République arabe syrienne, pays frère, face aux menaces terroristes qui guettent sa souveraineté, son unité, son intégrité territoriale, sa sécurité et sa stabilité », précise le communiqué.
De son côté, le ministre syrien a « adressé ses vifs remerciements à l’Algérie pour sa solidarité et son appui à la demande formulée par les autorités syriennes pour la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies et l’introduction d’une clause sur les derniers développements en Syrie lors de la prochaine réunion d’urgence du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel », selon la même source.
R. N.