Après avoir organisé à tour de rôle des mouvements de contestation à travers le territoire national, plusieurs corps du secteur de l’Education ont décidé de s’allier et de passer à des actions communes. En effet, les intendants, les conseillers de l’orientation et de la guidance scolaire, les adjoints de l’éducation et les laborantins, vont tenir des sit-in et des rassemblements régionaux le jeudi 25 octobre. Les travailleurs devront se regrouper au niveau des directions de l’éducation des wilayas d’Ain Defla, Batna, Laghouat, et Relizane. Devant l’absence d’une quelconque réaction de la part des responsables du ministère, à la suite de leurs précédents mouvements de protestation, les contestataires vont donc passer à la vitesse supérieure. Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion conjointe entre les différents représentants des formations syndicales toutes affiliées à l’UNPEF, il a été ainsi décidé d’organiser des rassemblements régionaux au niveau de plusieurs wilayas du pays à partir de 10h de la matinée du 25 octobre prochain. L’objectif de cette action est de dénoncer le mutisme de la tutelle et la non-prise en considération des différents problèmes déjà soulevés. Les travailleurs des différents corps revendiquent conjointement la révision des statuts particuliers, et leur intégration dans la nouvelle grille indiciaire des grades et dénoncent, notamment, leur exclusion du processus contrairement aux autres corps du secteur, peut-on lire dans le communiqué. Il convient de noter, que chaque coordination prévoit d’organiser son conseil national le mardi 6 novembre. Une réunion conjointe est par la suite prévue le 10 du même mois pour décider de la suite à donner, notant qu’il n’est pas exclu d’opter au durcissement de la protestation. À rappeler, que tout de suite après la rentrée scolaire 2018/2019, les fonctionnaires des services économiques étaient les premiers à ouvrir le bal et à recourir à un mouvement de grève de 5 jours. Les manques et les dysfonctionnements ont poussé d’autres corps à organiser des débrayages et des rassemblements à l’instar des conseillers de l’orientation et de guidance scolaire, les laborantins, les adjoints de l’Education. La grogne a touché également les enseignants du cycle secondaire qui prévoient à l’appel du CLA d’observer une journée de grève le 23 octobre prochain, mais aussi les travailleurs affiliés au CNAPESTE qui menacent également de paralyser les écoles. Il faut dire que toute cette effervescence dans le secteur de l’Éducation nécessite une réaction urgente de la part de la tutelle afin de trouver les solutions adéquates et éviter le risque d’un éventuel ébranlement de la situation.
Ania Nait Chalal