Les participants à une journée d’étude sur « l’atteinte au domaine forestier et les mécanismes de lutte dans la loi 23-21 « , organisée mercredi à Sétif ont appelé à promulguer une législation rendant obligatoire le reboisement périodique.
Les intervenants au cours de la rencontre, organisée à l’Institut de formation et d’enseignement professionnels « chahid Kembour Saïd » par la cour de Sétif, les services de wilaya et la conservation des forêts, ont insisté sur l’importance de promulgation de lois sur le reboisement qui le rende obligatoire, permanent et régulier et non pas seulement occasionnel et conjoncturel. Ils ont aussi appelé à recourir aux « plus récentes technologies de surveillance pour la protection des forêts « . La rencontre s’est déroulée en présence du wali, Mustapha Limani, d’élus locaux, de procureurs de la République, de procureurs généraux adjoints, de magistrats, d’universitaires, de forestiers et de représentants de la société civile. Le procureur général près la cour de Sétif, Fayçal Zerdazi, a considéré que la loi 23-21 a redéfini la gestion durable de la ressource forestière conformément aux engagements de l’Algérie en matière de la protection de la biodiversité, l’adaptation aux changements climatiques, la lutte contre la désertification et la gestion économique de la forêt. Cette loi, a-t-il ajouté, a introduit de nouvelles règles de gestion, de protection et de développement du patrimoine forestier national dans le cadre d’un développement durable outre de nouvelles mesures de certification de la gestion durable des forêts et de la traçabilité des produits forestiers ainsi que des dispositions de valorisation et d’extension du patrimoine forestier et de sanctions répressives sévères.
En marge de la rencontre, le président de la Cour de Sétif, Hadj Mihoub Sidi Moussa Kamel, a indiqué à l’APS que le domaine forestier est le plus sujet aux agressions de tous les domaines d’où cette rencontre venue sensibiliser toutes les parties à sa protection, amener le citoyen à adhérer à cette culture et expliquer les dispositions de la loi 23-21. L’intervenant a ajouté que le législateur algérien a donné la qualité d’officier de police judiciaire aux agents du secteur des forêts qui peuvent constater les infractions et présenter leurs auteurs outre l’adoption de sanctions plus sévères contre les contrevenants. Il a souligné à ce propos que l’ancienne loi considérait la majorité des atteintes comme des infractions punissables d’amende alors que dans la nouvelle loi, la plupart de actes sont qualifiés de délits ou de crimes dont les peines vont jusqu’à la prison à perpétuité. Des interventions ont été présentées à l’occasion sur le régime et la gestion durable des terres du domaine public forestier, les mécanismes de régulation et prévention des forêts institués par la nouvelle loi et la protection pénale des terres forestières.