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SES SAUTES D’HUMEUR ET SON ATTITUDE ARROGANTE AGACENT LE MONDE DU FOOTBALL : Mais pour qui se prend Belmadi ?

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Le sélectionneur de l’équipe nationale de football a encore fait des siennes, samedi dernier, à l’aéroport d’Alger. Avant de s’envoler avec le staff des Verts à Tunis pour affronter le Niger, Djamel Belmadi s’est présenté devant les journalistes pour répondre aux questions qui intéressent l’opinion sportive.

Au moment de l’échange, un téléphone portable n’arrête pas de sonner. L’interviewé invite le journaliste propriétaire à éteindre son appareil, mais en vain. Suite à quoi, il déguerpit les lieux et met fin au point de presse par un « Salam Alikoum » empli d’une arrogance qui n’honore pas le poste qu’il occupe.
Un coup de tête, un énième de la part de Belmadi qui prive les Algériens du droit à l’information sur leur équipe nationale. Au-delà d’un comportement inélégant propre à un journaliste et qui peut paraitre irrespectueux, l’essentiel ne doit jamais être sacrifié pour l’accessoire. Et ça, Belmadi en est foncièrement responsable. Il aurait pu ne pas s’encombrer de tels incidents dont la remise en ordre et l’organisation relèvent de la mission des services de la FAF. Il a tendance à donner libre cours à son égo et ceci n’arrange pas les affaires de l’équipe. C’est pire encore lorsqu’il s’amuse en conférence de presse, devant des milliers, voire des millions d’Algériens, à régler ses comptes avec ceux qu’il croit être « ses ennemis ». Des ennemis qu’il voit partout dans les plateaux de télévision et les plateformes youtube.
Belmadi ne cesse en effet de s’en prendre à ceux qui « noircissent » l’image de l’Equipe nationale en ne s’intéressant qu’aux « aspects négatifs », au moment même où il devait s’expliquer sur le double échec des Verts en 2022. Il devrait sortir de sa zone de confort et accepter la critique objective. Car, l’équipe nationale est un bien de tous les Algériens. De ce fait, il ne tolère ni les esprits étroits et ni les clivages de quelque nature qu’ils soient. On le sait, depuis son arrivée à la tête des Fennecs en 2018, Il s’est efforcé à imposer sa ligne de conduite et ses traits de caractère dans le rapport qu’il entretient avec les médias. Depuis lors, les footeux et les férus des réseaux sociaux ont entendu des vertes et des pas mûres. Mais trop, c’est trop ! Où va-t-on comme ça ? Assiste-t-on à la naissance de la « République Belmadi » ? Cette nouvelle posture adoptée depuis le renouvellement du bail contraste avec l’homme qui faisait le bonheur des Algériens.

Rendre des comptes au lieu de régler ses comptes
On peut être d’accord avec Belmadi lorsqu’il s’agit d’aborder les aspects purement sportifs et techniques. Mais, sur le relationnel avec les médias, il y a beaucoup à dire sur celui qui, paradoxalement, exige qu’on le traite avec respect. En effet, tout comme responsable à la tête d’une entité publique, Belmadi n’est pas exempt de critiques. En conséquence, il doit rendre des comptes de sa mission qui est, par ailleurs, définie par la hiérarchie en contrepartie d’un salaire puisé dans le Trésor public. Ce n’est donc pas un contrat de bénévolat. Les dernières nouvelles nous apprennent que Belmadi touche un salaire autour des 200 000 euros (équivalent de 4,5 milliards de centimes), soit plus que la masse salariale du président de la République, du staff du Gouvernement et de l’état-major réunis.
Côté bilan, d’aucuns diraient que le palmarès de Belmadi parle pour lui. Oui, sauf que, la ferveur du mémorable deuxième titre africain en 2019 et la série d’invincibilité (35 matchs) qui s’en est suivie passées, les Verts tombent du haut. À l’exception près, Belmadi n’était pas donc à un exploit hors du commun. Pas plus que le titre de 1990 gagné à domicile sous la conduite du défunt Abdelhamid Kermali à « la méthode du vieux ». Et pour cause, les deux grosses désillusions essuyées en début de l’année dernière, à savoir l’élimination du premier tour de la CAN-2021 et de la Coupe du Monde 2022 ne plaident pas en faveur du coach.
Et si l’on regarde un peu sous d’autres cieux ? Le voisin marocain a fait bien mieux avec moins de bruit autour du coaching. Sous Walid Regragui- il a fait plus ou moins les « mêmes classes » que Belmadi- les Lions de l’Atlas sont entrés dans l’histoire en atteignant le carré d’or de la dernière Coupe du monde. Il y a quelques jours encore, ils se sont offert le grand Brésil qui occupe la tête du classement mondial. Malgré ces exploits remarquables, l’entraineur marocain semble garder les pieds sur terre. On ne le voit pas s’emporter contre tel journaliste par ce qu’il lui a « reproché », par exemple, un défaut de prestation d’un joueur. C’est dire !  Le « ministre du bonheur » a perdu ses galons.
Farid G.

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