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Sens et contresens de l’histoire 

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Rien ne peut arrêter la marche de l’histoire.  Son jugement en faveur des peuples qui aspirent à la liberté et à l’indépendance est implacable. En face, il y a ceux qui ont choisi le mauvais camp. Quel que soit le degré violence infligée aux hommes et aux femmes victimes, les régimes coloniaux qui subsistent sur les décombres de l’impérialisme seront, tôt ou tard, rattrapés. Le tribunal de l’histoire les attend au tournant.  Ce qu’ils ne savent pas, ou font mine d’ignorer, c’est qu’au-delà des situations de chaos et des guerres qui font le lit de de leur domination, les questions de décolonisation ne s’arrêteront jamais. Les causes justes ne peuvent pas être remises en cause. Elles constituent l’existence même de la communauté internationale.  Aujourd’hui, il y a au moins deux dossiers qui relèvent d’un fait de décolonisation qui animent l’actualité mondiale. Ils sont faciles à deviner. A commencer par la Palestine et, évidemment, le Sahara occidental. Pour le premier dossier, l’agression sioniste qui a fait subir au peuple palestinien le sacrifice suprême est désolante, autant la cause pour laquelle il lutte gagne du terrain nourri les espoirs de l’établissement de l’Etat palestinien. Autrement dit, ni les dizaines de milliers de Palestiniens tués et des centaines d’autres blessés, ni l’extension de la zone de guerre portée par l’entité sioniste au Liban et en Syrie, n’ont arrêté la cause palestinienne. A présent, la question de l’établissement de l’Etat,  sa reconnaissance par les pays membres des Nations unies, ou encore le statut de membre à part entière auquel la Palestine aspire au sein de l’organisation mondiale a fait du chemin. Aux dernières nouvelles, au moins trois pays, en Amérique Latines et en Asie, se sont positionnés en faveur de la question palestinienne. Une décision qui, par ricochet, fera mal à l’entité sioniste. Ainsi, la présidente fraichement élue du Mexique s’est dite convaincue  que « la création d’un État palestinien doit être reconnue. De son côté, le Nicaragua a rompu ses  relations diplomatiques avec Israël en réponse à la guerre d’extermination menée contre le peuple palestinien. Il y a également, l’Indonésie qui a appelé les pays participant au 19e sommet de l’Asie de l’Est à reconnaître l’État de Palestine. Pour le cas du Sahara occidental, la question n’a pas moins réalisé des avancées notables sur le plan internationales.  Cette semaine, à l’ONU, la réunion annuelle de la quatrième commission, à savoir de décolonisation, a eu lieu.  Les participants qui ont plaidé en faveur de l’autodétermination ont fait grand bruit. Au point où l’onde de choc a gagné le Maroc, dont le roi Mohammed VI, a tenté, après le revers qu’il a essayé de la Cour de justice de l’Union européenne, de noyer son chagrin dans discours qui a entretenu l’illusion du plan d’autonomie pour le Sahara occidental. 

Farid Guellil

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