À l’issue de sa participation par visioconférence aux travaux de la 55e réunion du Comité ministériel de suivi OPEP-non OPEP (JMMC), le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a fait, ce jeudi, une déclaration rapportée par un communiqué du ministère.
Il a indiqué que les pays membres du JMMC restent « extrêmement vigilants » quant à l’évolution du marché pétrolier international à court terme. Le ministre a indiqué également que « les incertitudes qui pèsent sur les fondamentaux du marché pétrolier ne sont pas de nature à perdurer plus longuement dans la mesure où le marché demeure convenablement approvisionné et que la demande de pétrole devrait s’inscrire dans une tendance haussière plus soutenue au cours des prochaines semaines ». « La volatilité observée depuis plusieurs semaines sur les marchés s’explique principalement par une conjoncture économique mondiale incertaine en raison d’un affaiblissement des perspectives de croissance dans les pays industrialisés et dans les économies émergentes, ce qui a conduit à un ralentissement plus prononcé de la demande mondiale de pétrole », a souligné Mohamed Arkab. Au terme de cette réunion, Mohamed Arkab a fait savoir que les pays membres du JMMC restent « extrêmement vigilants » quant à l’évolution du marché pétrolier international à court terme. Lors de cette réunion à laquelle ont assisté le président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures
« AlLNAFT » et des cadres du ministère, les membres du comité ont évalué, d’une part, le respect des engagements de limitation de la production des pays de l’Opep+ pour les mois de mai-juin, et ont échangé, d’autre part, des points de vue sur la situation actuelle du marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution à court terme. Le contexte de tensions au Moyen-Orient a poussé les cours pétroliers à la hausse, jeudi : le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison septembre gagnait 0,8% à 81,5 dollars à Londres.
Les spécialistes ont noté que le pétrole a chuté d’un sommet de 2024 au-dessus de 92 dollars le baril en avril pour s’échanger autour de 81 dollars mercredi, sous la pression, expliquent-ils, de l’inquiétude concernant la force de la demande, mais a trouvé un soutien cette semaine grâce aux tensions croissantes au Moyen-Orient. Vendredi, les prix du pétrole ont augmenté à la lumière de l’escalade des risques géopolitiques dans la région du Moyen-Orient. Le matin, les contrats à terme sur le Brent se négociaient à 80,06 dollars le baril, soit une augmentation de 0,68 % par rapport au prix de règlement précédent, selon ce que les échanges ont montré. Pour les spécialistes, les prix du pétrole augmentent « en raison des inquiétudes des investisseurs concernant la situation géopolitique au Moyen-Orient, les marchés craignant que l’escalade dans la région n’entraîne une interruption de l’approvisionnement en matières premières, y compris le pétrole, dans la région ».
Ils rappellent que la hausse du prix du pétrole le 31 juillet 2024, plus de 2,5 %, atteignant à nouveau les 80 dollars le baril de Brent, est due principalement à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, responsable du bureau politique du mouvement palestinien de résistance, Hamas, lors d’une frappe aérienne sioniste en Iran. Les risques d’embrasement de la région sont dus aux agressions de l’entité sioniste contre la Syrie, l’Iran, le Liban, le Yémen, et aux assassinats de leaders de la résistance palestinienne et libanaise, qui sont des crimes de guerre, rendus possible par le soutien des Etats-Unis et des pays occidentaux qui leur sont alliés au sein de l’OTAN. Actuellement, la riposte promise par l’Iran porte le risque du déclenchement d’un conflit majeur et de l’embrasement de la région. En outre, après l’assassinat par une frappe de l’armée sioniste du chef militaire du Hezbollah, Fouad Choukr, dans la banlieue sud de Beyrouth, la riposte « inéluctable » du Hezbollah est attendue. Si le conflit s’étend, l’acheminement du pétrole de la région pourrait être affecté, préviennent les spécialistes.
M’hamed Rebah