Les experts Mohamed Chohra, chargé d’études et de synthèse (CES) au cabinet du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE) et Mehdi Bouchetara, directeur d’études au département gouvernance et régulation, ont affirmé que les données socioéconomiques actuelles font état d’une tendance positive dans le traitement de plusieurs dossiers importants, suite à l’amélioration relative des revenus de l’Etat devant permettre le lancement d’investissements majeurs et la relance de nombreux projets à l’arrêt.
S’exprimant lors d’une séance d’audition tenue jeudi par la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale sous la présidence de Lakhdar Salmi, ils ont expliqué que la rentrée sociale 2022 a été marquée par une aisance dans la gestion par rapport à 2020 et 2021, notamment à la faveur de l’amélioration de la situation sanitaire et le recul des contaminations Covid-19, du parachèvement des élections des Assemblées populaires communales et de wilayas (APC, APW), outre l’amélioration de nombreux indicateurs économiques. Selon les données avancées, la balance commerciale de l’Algérie devrait enregistrer un excédent de près de 13 milliards USD à fin 2022, après avoir enregistré un excédent de 5,7 milliards USD durant le premier semestre. La balance commerciale de l’Algérie enregistrait durant le 1er semestre de 2021, un déficit de 1,7 milliard USD, contre 7,6 milliards USD durant le 1er semestre de 2020. Selon les explications fournies lors de la séance, il est prévu l’atteinte de l’objectif de 10 milliards USD d’exportations hors-hydrocarbures durant l’année 2023. Les prévisions tablent aussi sur la concrétisation des projets d’investissement à l’arrêt, et une des activités du BTP et de l’hydraulique. Ces indicateurs aideront l’Algérie à réduire l’inflation et à résorber certains impacts de la conjoncture internationale, ayant influé sur la chaîne des approvisionnements mondiaux et qui se sont répercutés sur la hausse des cours de certaines marchandises de base sur le marché mondial. Les deux experts ont également abordé l’importance de renforcer les parts de marché de l’Algérie dans le domaine du transport maritime, notamment dans le basin méditerranéen. Ils ont préconisé, dans ce cadre, la réalisation de ports pouvant accueillir des navires de transport de marchandises sur de longues distances. Par ailleurs, les experts du CNESE ont prévu un taux de croissance de 3 % à 3,5 % vers fin 2022, grâce à l’amélioration des recettes du pays, ce qui permettra de réduire le taux d’inflation et les indices de chômage.
Ania Nch