Sellal à la conférence internationale sur les IDE en Tunisie : Pour un partenariat d’exception avec le voisin de l’Est

La participation de l’Algérie à cette rencontre internationale, consacrée au plan d’investissement de la Tunisie projeté à l’horizon 2020, par le biais du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, arrive à point nommé. Et pour cause, la conjoncture économique difficile traversée par les deux voisins appelle à l’effort commun. Voire, à une coopération privilégiée, de par la proximité et les liens historiques, culturels et d’amitié qui les réunis. Ainsi, un flux d’investissement entre les deux pays serait salutaire pour une sortie de crise. C’est en tout le cas, le vœu formulé par Sellal dans son discours prononcé à l’ouverture de cette rencontre internationale, à laquelle ont pris part les représentants d’une quarantaine de pays, des institutions et organisations régionales et internationales ainsi que 2 000 participants, attendus à ce rendez-vous. Le chef de l’Exécutif est accompagné dans son voyage de deux jours, par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, et celui de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Cette conférence placée sous le thème «La relance de l’économie tunisienne, un impératif pour la consécration du processus démocratique», se veut, pour le pays hôte, un rendez-vous axé sur la mobilisation des investissements étrangers (IDE) dans son territoire. Il s’agit d’amorcer un nouveau souffle à son économie. Avec un tel objectif, la Tunisie vise, en conséquence, le parachèvement du processus démocratique entamé depuis les élections libres, organisées, fin 2014. C’est du moins ce qui en est ressorti, peu après l’entrevue, tenue entre Sellal et son homologue, Chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed. À souligner que le représentant de l’Algérie a été reçu par le président de ce pays, Béji Caïd Essebsi, avant l’ouverture de cette conférence sur l’investissement, mise sous le slogan «Tunisia 2020». En plus de transmettre le message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à son homologue tunisien, Sellal a échangé avec Caïd Essebsi les voies et moyens à entreprendre à l’effet de consolider la stabilité dans la région, en proie à de graves turbulences. En tout état de cause, si cette rencontre vise à drainer les investisseurs et les orienter vers la Tunisie, il n’en est pas moins pour ce qui est de l’objectif des autorités algériennes, qui s’inscrivent peu ou prou dans la même vision, que celle notamment adoptée par son voisin de l’Est. Il s’agit d’entreprendre les démarches nécessaires et d’étudier les voies et moyens possibles, pour faire du partenariat public/privé, un outil de création de la richesse, seule à même de garantir une sortie à la crise financière. «À l’avenir, l’Algérie et la Tunisie concentreront leurs efforts sur la coopération économique génératrice de richesses à travers l’encouragement du partenariat et de l’investissement direct entre les opérateurs économiques et hommes d’affaires des deux pays», a indiqué le Premier ministre devant les participants à cette conférence de haut niveau. Néanmoins, Sellal a émis le vœu que cette coopération économique engagée entre les deux pays, soit celle qui pourrait pérenniser les nombreux partenariats, déjà conclus entre les deux voisins, dans différents domaines. En effet, l’Algérie a largement contribué au dénouement de la crise politico-sécuritaire en Tunisie et les événements qui l’on bouleversée depuis la chute du régime de Zine el-Abidine Ben Ali, en janvier 2011. Ces efforts ont porté sur la mise en place d’un processus démocratique, la paix, la stabilité et la sécurité ainsi que la redynamisation de l’économie tunisienne.
Farid Guellil