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Séisme en Indonésie : Fin des recherches à Palu, nouveau bilan de 2 073 morts

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Les autorités indonésiennes ont ordonné jeudi la fin des recherches après le séisme et le tsunami qui ont fait au moins 2.073 morts, selon un nouveau bilan, dans la région de Palu sur l’île des Célèbes et ce même si 5.000 personnes sont toujours portées disparues.

«Les opérations de recherches et de secours pour les victimes s’achèveront ce jeudi après-midi», a déclaré à l’AFP Bambang Suryo, responsable des recherches à Palu. «Au vu des difficultés sur le terrain, nous avons vraiment besoin de prendre en considération la santé et la sécurité de nos sauveteurs».
Des sauveteurs resteront néanmoins positionnés à Palu jusqu’au 26 octobre, date à laquelle l’état d’urgence imposé sur la zone après la catastrophe devrait être levé. La ville, située sur la côte ouest des Célèbes, et ses environs ont été dévastés par le tremblement de terre du 28 septembre d’une magnitude de 7,5 et le raz de marée qui a suivi. Selon un nouveau bilan fourni jeudi par les autorités, 2.073 corps ont été retrouvés. Mais 5.000 autres personnes sont toujours disparues, la plupart enterrées sous les décombres de bâtiments détruits. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, doit se rendre vendredi, selon son agenda, dans la zone dévastée avec le vice-président indonésien Jusuf Kalla. Ces prochains jours, des prières devraient être organisées dans trois des localités les plus touchées autour de Palu: Balaroa, Petobo et Jono Oge.

Sépultures collectives
Le gouvernement envisage notamment de laisser en l’état Petobo et Balaroa, anéanties dans la catastrophe. Les survivants devraient décider s’ils veulent en faire des sépultures collectives, y ériger un monument ou les transformer en espaces verts. De nombreuses zones se sont enfoncées dans la terre comme aspirées, quand les secousses telluriques ont transformé le sol en sables mouvants, un processus connu sous le nom de liquéfaction. A Balaroa, Muhammad Rasidi, 29 ans, commence à se résoudre à ce que trois membres de sa fratrie disparus ne soient jamais retrouvés. «Que pouvons-nous faire d’autre? Nous devons juste l’accepter», dit-il à l’AFP. Quelque 200.000 personnes ont un besoin urgent d’aide humanitaire à Palu et dans sa région, où manquent la nourriture et l’eau potable. Environ 80.000 déplacés s’abritent dans des logements de fortune près de leurs maisons détruites.
L’ONU a annoncé le 5 octobre rechercher 50,5 millions de dollars pour un plan de secours immédiat élaboré avec les autorités indonésiennes. Des avions transportant de l’aide venue notamment des Etats-Unis, d’Australie, de l’Union européenne et des Philippines sont arrivés à Palu. Les difficultés logistiques ajoutées aux réticences initiales de Jakarta ont toutefois entravé l’arrivée de l’assistance à ses destinataires.

Ceinture de feu
L’Indonésie avait initialement refusé l’aide internationale, assurant que son armée pouvait faire face à la situation. A mesure que l’ampleur du désastre a été révélée, le président Joko Widodo a accepté à contrecoeur les ONG humanitaires internationales et le soutien de gouvernements étrangers. Mais en début de semaine, l’agence indonésienne de gestion des catastrophes (BNPB) a informé les équipes de sauveteurs étrangers qu’elles ne pouvaient aller directement sur le terrain et que toutes leurs actions devaient être conduites avec des partenaires locaux. L’Indonésie, archipel de 17.000 îles et îlots qui s’est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique. Deux séismes ont touché dans la nuit de mercredi à jeudi l’Indonésie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée, faisant au moins trois morts sur l’île indonésienne de Java. Le premier, de magnitude 6, s’est produit à 18H44 GMT au nord-est de la pointe orientale de Java, à une profondeur de 10,3 km selon l’Institut américain de géophysique (USGS). Il a été ressenti sur l’île touristique indonésienne de Bali où le Fonds monétaire international et la Banque mondiale tiennent leur réunion annuelle. Le deuxième, de magnitude 7, a frappé à l’aube la Papouasie-Nouvelle-Guinée, à 20H48 GMT, sans signalement de dégâts dans l’immédiat. Son épicentre se trouvait à près de 40 km de profondeur situé à 125 km à l’est de la ville de Kimbe, selon l’USGS. Durant l’été, des séismes avaient fait plus de 550 morts sur l’île indonésienne de Lombok.

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