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Seddik Chihab sur la décision de Riyad de blacklister Alger : «C’est de la sous-traitance pour maintenir la pression sur l’Algérie»

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En réaction à la décision de l’Arabie saoudite de mettre l’Algérie sur la liste des pays qui s’engagent le moins dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme, le vice- président du Parlement national, Seddik Chihab, a affirmé que «Riyad a agi, ainsi, du fait de son rôle de sous-traitant de grandes puissances, qui veulent maintenir la pression sur notre pays». Pour notre interlocuteur, «il y a des enjeux géopolitiques et stratégiques qui font que des pays dans le voisinage et le bassin méditerranéen, pour ne pas citer la France», a-t-il précisé «essayent de nous maintenir toujours sous pression», et que Riyad, de par son rôle de sous-traitant, est sollicitée dans ce cadre. C’est en marge de la séance plénière de l’Assemblée populaire nationale, pour l’examen de l’avant-projet de lois sur la protection de l’enfant, que le député et cadre au Rassemblement national démocratique (RND) a tenu ces déclarations, en réponse à nos questions de savoir, outre sa réaction, la lecture qu’il fait de la décision en question de Riyad. Par ailleurs, pour notre interlocuteur, la décision de la Monarchie saoudienne de blacklister l’Algérie, comme «pays peu engagé» dans la lutte contre le terrorisme, est aussi un renvoi d’ascenseur au Royaume chérifien, après l’engagement militaire et politique de Rabat dans la Coalition militaire de Riyad dans sa guerre contre le Yémen. Indiquant, plus loin, dans ses propos que «l’Arabie saoudite agit toujours pour compte», avant de rappeler que «les responsables saoudiens n’ont jamais pardonné à l’Algérie ses positions pertinentes et souveraines durant les années soixante-dix». Période durant laquelle, «nous qualifions Riyad d’un grand baril de pétrole et un grand coffre-fort», ironise-t-il, en référence aux positions de Riyad, qualifiées de réactionnaires en cette période, en opposition à la dynamique politique des Non-Alignés sur fond du rôle d’Alger, au sein de cette organisation. Pour le vice-président de l’APN, «l’Arabie saoudite continue d’être dans son rôle de sous-traitant dans tout ce qu’elle entreprend, aujourd’hui», a-t-il affirmé. À notre question de savoir, qu’elle crédibilité dans la décision précitée de Riyad, qui sur la scène régionale et internationale est pointée du doigt, à cause de son rôle de pourvoyeur de l’extrémisme et du wahhabisme. Et, aussi, les raisons de Riyad à chercher à cibler par sa directive l’Algérie, pays à l’avant-garde de la lutte contre le terrorisme, au moment où le monde lui tournait le dos, tout en alimentant «le Qui-tue-Qui ?», jusqu’à ce que ce même monde découvre la barbarie du terrorisme, en 2001, Chihab est affirmatif dans ses réponses. «Riyad veut se donner un rôle dans tout ce qui se passe dans la région», et de préciser qu’«il n’y a pas de crédibilité» dans la démarche entreprise par l’Arabie saoudite à l’encontre de l’Algérie. «Aucun pays n’a à donner de leçons à l’Algérie, en matière de lutte contre le terrorisme», a déclaré le vice-président de l’APN, indiquant qu’avec la dualité existante entre la Monarchie saoudienne et l’Iran, sur fond du dialogue des 5+1 et Téhéran en voie de conclure un accord, Riyad «cherche à être au-devant de la scène» pour maintenir son rôle, notamment celui de sous-traitant de politiques de puissances, dont les États-Unis. Ignorer ces donnes en question, «c’est ignorer ce qui est d’ordre géopolitique et géostratégique», dans sa décision d’inscrire l’Algérie sur la liste de pays qui «s’engagent le moins dans la lutte contre le blanchiment d’argent et la lutte contre le terrorisme». Pour rappel, dans sa directive à l’adresse des institutions, Riyad énumérant huit (8) mesures à appliquer, dont «le durcissement des conditions d’identification des clients» dans leurs relations financières avec les pays qu’elle a blacklistés, parmi eux l’Algérie. L’Arabie saoudite devrait se pencher sur ses fonds pourvoyeurs de terroristes, notamment en Syrie, avec le soutien financier et militaire, dont ils bénéficient de Riyad.
Karima Bennour

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