Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a insisté, hier, sur la nécessité de coordonner la coopération entre les chercheurs scientifiques et les opérateurs économiques, notamment en matière de sécurité alimentaire pour développer des méthodes innovantes et utiliser de nouvelles techniques pour augmenter la production agricole.
Dans son allocution à l’occasion de la présentation du « Livre blanc » sur la stratégie nationale de recherche et d’innovation dans la sécurité alimentaire, en présence de membres du gouvernement, Benziane a souligné l’importance de « renforcer la coopération entre les différents secteurs, les chercheurs, les opérateurs économiques et les professionnels pour élaborer et développer des sujets de recherche communs et adopter des moyens et méthodes innovantes pour l’utilisation des nouvelles techniques dans divers domaines, notamment la sécurité alimentaire ». D’autre part, le ministre a préconisé « d’établir un véritable partenariat » entre les acteurs de la recherche, en l’occurrence les départements ministériels, instances scientifiques et de recherche, chercheurs et professionnels et autres pour concourir à la création d’un environnement favorable à la valorisation et à l’adaptation du produit de manière à répondre aux besoins nationaux escomptés par la société en matière de garantie de la sécurité alimentaire.
Pour le ministre, la stratégie nationale de recherche et d’innovation dans la sécurité alimentaire qui « est le fruit des efforts des chercheurs algériens » vise à mettre en place des systèmes de production intégrés à même de traiter les opérations de production selon les spécificités de chaque région et de les placer dans un système de production intégré, car en plus de « fixer objectivement et rationnellement des objectifs liés à la recherche et à l’innovation pour les utiliser dans l’élaboration de systèmes agricoles développés, elle (la stratégie) répond aux besoins du consommateur ». La même stratégie englobe une méthode visant l’augmentation de la production agricole à travers l’utilisation des différentes ressources à partir des paramètres À savoir les méthodes de contribution de la recherche, du développement et de la formation au défrichage des terres et aux procédés d’irrigation. Il y a également l’utilisation des techniques des énergies renouvelables jusqu’à l’augmentation de la productivité des différentes récoltes, à travers la culture de nouvelles espèces végétales et l’élevage des espèces animales, les plus consommées et à valeur ajoutée pour le pays, à l’instar des céréales dures, en sus de l’introduction des techniques d’irrigation agricole et la production de récoltes dans des conditions contrôlant la chaleur et l’humidité et de lutte contre les maladies.
Dans le même contexte, Benziane a affirmé que cette stratégie s’inscrit dans le cadre de la « concrétisation réelle » de l’initiative commune du secteur dans les efforts visant l’élaboration de la stratégie nationale de recherche et d’innovation sur la sécurité alimentaire pour la période 2020-2030, avec la proposition d’un plan d’action adapté aux opportunités offertes pour faire face aux défis induits par la question de la réalisation de la sécurité alimentaire à travers la formation, la recherche et l’innovation.
À cette occasion, Benziane a souligné la nécessité de renforcer les jeunes capacités de recherche et de les orienter vers les thèmes de recherche les plus efficients notamment en ce qui concerne la résolution des problèmes nécessitant des solutions, à travers l’utilisation et l’exploitation de l’intelligence collective, citant les mesures incitatives adoptées par l’État concernant le dépôt des brevets exploitables et l’encouragement des chercheurs à créer des startups et des micro-entreprises pour développer leurs produits à valeur ajoutée et qui sont à même d’améliorer les prestations.
H. M.
Accueil ACTUALITÉ SÉCURITÉ ALIMENTAIRE : L’Algérie se dote d’une stratégie de recherche et d’innovation