Scandale de plagiat à l’université de Béchar : le doyen de la faculté de droit et de sciences politiques contre attaque

Le doyen qui a fait l’objet de protestât de la part des professeurs de la faculté de droit et de sciences politiques de l’université Tahri Mohamed, mardi dernier, sort de son silence et fait des révélations fracassantes sur les motivations réelles des meneurs des 44 enseignants qui ont bloqué toutes les issues de la faculté pour demander son départ.
Tirant à boulets rouges sur ses détracteurs, la brèche qu’il a faite dévoile de nombreux scandales qui risqueront encore d’éclabousser ce sanctuaire de savoir. Le doyen de la faculté de droit et de sciences politiques, en l’occurrence Hécini Mourad, dira que le véritable motif de cette protestât est son application avec vigueur des règles régissant le département dont il a la charge en ce qui concerne les études des dossiers administratifs.
Pour ce qui de l’accusation qui lui a été faite d’être l’auteur des lettres anonymes dénigrant les enseignants, Hécini Mourad défie quiconque d’en apporter une preuve irréfutable. « Il y a bien eu une lettre anonyme dont le contenu m’a été révélé par le recteur de l’université. Elle faisait état du fait qu’un professeur avait présenté un dossier pour une étude doctorale avec une spécialité autre que la sienne. Le recteur m’a alors chargé d’une enquête sur ce sujet. J’ai constitué une commission d’enquête composée par un professeur chargé de la formation, un chef d’une commission scientifique et moi-même. Nous avons été surpris de découvrir que le diplôme de magister du professeur concerné est un magister en anthropologie et non un magister en criminologie comme il a été spécifié dans la thèse doctorale du professeur ayant fait l’objet de la lettre anonyme. La commission d’enquête a remis son rapport au recteur de l’université. Notre responsabilité dans cette affaire s’est arrêtée là. À ceux qui l’accusent d’avoir plagié les recherches de ses collègues, le doyen de la faculté de droit et de sciences politiques dira tout d’abord qu’il s’agit d’articles et non d’études et de recherches. Plus explicitement, il dira qu’il a présenté en 2011 une thèse de doctorat par deux articles, fruits d’un travail commun avec le professeur Gourari Mejdoub et que ce dernier a pour sa part présenté une thèse de doctorat à l’université de la wilaya de Naâma avec les mêmes articles. Hécini Mourad demandera à ses détracteurs de revoir la décision 109, prise par l’université Ahmed Draya d’Adrar, pour le faire accéder au poste de professeur conférencier de la catégorie A avec un seul article, contrairement à ce qu’ils avancent en disant qu’il a présenté plusieurs articles publiés dans des revues arabes et internationales. « Ils sont plusieurs à demander mon départ du poste de doyen de la faculté de droit et de sciences politiques, ce qui m’incite à démasquer leurs vraies motivations. À commencer par Saâdaoui Mohamed qui n’a pas accepté que nous lui disions que sa spécialité est l’anthropologie et non la criminologie. Gourari Mejdoub est dans tous ses états à cause du refus de son voyage pour la Jordanie pour trois modules qu’il disait manquants pour la présentation de sa thèse doctorale.
Il a présenté son dossier contenant un P.V signé par son encadreur, un professeur de l’université Abu Bakr Belkacem de Tlemcen et auquel il a jouté de sa main qu’il manquait trois modules à la thèse doctorale.
J’ai saisi le recteur de l’université Abu Bakr Belkacem de Tlemcen et qui m’a répondu par écrit que Gourari Mejdoub a déposé pour soutenance une thèse de doctorat complète. Ce sont là, des vérités que cet antagoniste n’accepte pas ».
M. Ahmed