C’est un fait qui a pu, malgré la grande mobilisation de tous les acteurs du secteur de l’éducation, échapper au personnel surveillant. Les précautions prises pour éviter toute tentative de fraude, lors de ces examens du baccalauréat n’ont malheureusement pas suffit. Certains candidats ont pu tricher et ce avec l’utilisation de moyens de télécommunication, en l’occurrence la 3G. C’est en effet, lors des premières heures du commencement des examens de fin de cycle secondaire que les faits ont eu lieu. L’examen de langue arabe n’est pas passé dans la transparence la plus totale, du moins de ce qu’on espérait. Le sujet ayant été pris par photo à partir de téléphones portables, a pu être partagé sur facebook grâce au réseau internet 3G. Les auteurs ne sont autres que les candidats eux même, qui n’ont trouvé meilleurs moyens que l’utilisation d’internet pour solliciter l’aide d’autrui. Il faut dire que la fuite a suscité une avalanche d’interrogations sur le même réseau social, où les internautes n’ont pas compris comment une telle chose a pu arriver devant le renforcement du dispositif de surveillance. De plus, les téléphones portables qui normalement sont interdits dans les salles d’examens, ont pu quand même être introduits. C’est à se demander comment de telles failles ont pu se produire, sachant que la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, avait à maintes reprises mis en garde contre toute tentative de fraude. Bien qu’elle avait avertit que les sanctions seront lourdes, les candidats n’ont tout de même pas eu peur ! Les choses ont, ainsi échappés au personnel surveillant qui n’a pas pris en considération les moyens technologiques. Ce qui est sûr après cela, est que les surveillants seront appelé à faire preuve de beaucoup plus de vigilance pour éviter le même scénario durant les prochains examens.
Ce qui a, en outre, marqué la journée d’hier, c’est l’erreur introduite au sujet de langue arabe des classes de mathématiques et des sciences expérimentales. Les candidats ont été surpris de voir le nom du poète Mahmoud Darwish, figuré au bas d’un texte, alors que celui-ci appartenait à un autre poète qui est Nizar Kabani. Cette erreur, est selon les bacheliers, inadmissibles, notamment lors de cet examen de grande importance. «Cela nous pousse à croire que les sujets ont été préparés à l’aveuglette». C’est intolérable, s’insurge une parente d’élève. Du reste, les deux sujets de langue arabe et science islamique ont été «abordables », selon des candidats que nous avons rencontrés à la sortie des centres d’examens. De nombreux Bacheliers, pour ne pas dire l’écrasante majorité d’entre eux, affichaient, à la sortire du lycée El Idrissi ou celui de l’Emir Abdelkader à Alger, un air plutôt réjoui. Réel ou factice, reflet de la satisfaction d’avoir bien travaillé, lors de la première épreuve d’arabe ou jubilation de façade pour rassurer les parents, le sentiment du devoir bien accompli était lisible dans beaucoup d’eux. De plus les candidats se disaient ne pas être stressés, du moins pour la première journée. Aujourd’hui, il sera question de passer l’épreuve de mathématique la matinée et d’anglais le soir, et les candidats espèrent que les sujet seront aussi abordable que ceux d’hier.
Ania Nait Chalal