Trois organisations syndicales du secteur de la santé, à savoir le SNPSP, le SNECHU et le SAP, ont organisé hier, comme prévu, une journée de protestation dans l’ensemble des hôpitaux pour dénoncer la non-application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. En effet, après l’avoir annoncé, il y a une semaine, le syndicat des praticiens de la santé publique, le syndicat des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires et le syndicat algérien des paramédicaux ont passé hier à l’acte dans tous les établissements hospitaliers du pays, réclamant la concrétisation sur le terrain des différentes directives du président de la République concernant l’amélioration des conditions de travail ainsi que la situation socioéconomique de tous les corps du secteur de la santé. Lors de son passage sur le plateau d’Echorouk news, le président du SNPSP Lyès Merabet a rappelé les raisons qui les ont poussés à décider une telle démarche, citant en premier lieu le retard dans l’application des directives quant à la prime que devraient percevoir les familles des victimes des « blouses blanches » suite à la pandémie du Covid-19, la couverture à 100% de l’assurance totale du personnel de la santé, la bonification des cotisations à la retraite, la reconnaissance de la maladie en tant que maladie professionnelle pour le corps soignant. Des mesures qui avaient pourtant, donné de l’espoir au personnel de la santé au moment de leur déclaration mais qui n’ont pas été mises en place à ce jour, déplorant que même l’octroi de la prime d’encouragement (prime Covid) prodiguée par le chef de l’État comme mesure incitative se voit gelée encore une fois depuis le mois de mars 2021. Rappelant que les syndicats de la santé ont menacé dans un communiqué de presse de recourir à d’autres actions de contestation en cas de non satisfaction des revendications soulevées.
Sarah O.