Le Service central de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants (SCLTIS) relevant de la DGSN a opéré un grand coup en réussissant l’exploit de neutraliser un réseau international de trafic de drogue.
Une opération d’envergure menée la semaine dernière à Alger a permis de démanteler un réseau criminel international et de saisir des quantités impressionnantes de drogues dures, dont 100,34 kg de cocaïne, et de stupéfiants. Un coup de filet couronnant les efforts des services de la Sûreté nationale, pleinement engagés dans la lutte contre ce fléau. Les unités spécialisées de la Sûreté nationale ont mené une intervention réussie contre un réseau composé de quatre individus, dont un ressortissant français, indique un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale. Après des mois d’investigation et de surveillance, les enquêteurs du SCLTIS ont mis au jour les activités clandestines de cette organisation visant à plonger et maintenir notamment des jeunes dans la dépendance de ces drogues, non sans conséquences graves, sur leurs vies et aussi la sécurité de la société et partant du pays. Le travail des services de la SCLTIS a permis, selon la même source, la saisie de 100,34 kg de cocaïne, 89,86 kg d’ecstasy sous forme de comprimés et de poudre, ainsi que 81,82 kg de kif traité. À cela s’ajoutent 181 comprimés psychotropes. Ces substances, dissimulées dans un domicile situé à Alger, étaient prêtes à être écoulées sur le marché. Les membres du réseau utilisaient des véhicules spécialement aménagés pour transporter ces drogues en toute discrétion, rendant l’opération encore plus complexe pour les forces de l’ordre. Outre les stupéfiants, les policiers ont saisi une somme d’argent colossale, estimée à 1,849 milliard de centimes, considérée comme les revenus directs de ce trafic. Deux véhicules dont un utilitaire et un touristique ainsi qu’une motocyclette ont également été confisqués, confirmant l’ampleur logistique de l’organisation.
Le communiqué de la DGSN précise que cette intervention a été rendue possible grâce à un travail de renseignement minutieux. Les agents ont analysé et recoupé des informations pour remonter jusqu’à cette cellule opérant dans la capitale.
Des chefs d’accusation graves
Les suspects, arrêtés en flagrant délit, ont été déférés devant le procureur de la République près le pôle pénal spécialisé du tribunal de Sidi M’hamed, à Alger. Ils font face à des accusations lourdes, dont possession, achat en vue de la vente, stockage, distribution et transport de drogues et psychotropes dans le cadre d’une bande criminelle organisée. Autres charges retenues contre eux, l’importation illicite de substances prohibées et le blanchiment d’argent.
Ces crimes, en plus d’être gravement punis par la loi, mettent en lumière l’impact néfaste de tels réseaux sur la société.
Cette saisie massive illustre la persistance du trafic de stupéfiants en Algérie, un phénomène aux ramifications internationales. Si la cocaïne et l’ecstasy sont généralement importées, leurs réseaux s’appuient souvent sur ceux liés au trafic du cannabis et kif traité de notre voisin de l’ouest, le Maroc et introduit clandestinement. Les autorités algériennes redoublent d’efforts dans la lutte antidrogue pour contrer ces réseaux. Des opérations similaires sont régulièrement rapportées et communiqués par les différents services de sécurité, démontrant une vigilance accrue et une volonté de neutraliser non seulement les réseaux mais notamment les barons de la drogue.
Grand exploit pour les services de sécurité
Bien que cette intervention soit un succès retentissant, elle n’est qu’une étape dans une lutte continue contre les réseaux de trafic, souvent bien structurés et dotés de moyens financiers importants, cherchant constamment à contourner les dispositifs de sécurité. La Sûreté nationale insiste sur l’importance de la coopération internationale et sur le rôle de la population dans la dénonciation de ces activités illégales. « La lutte contre le trafic de stupéfiants est un combat de longue haleine, nécessitant une mobilisation constante et des efforts conjoints, » souligne un porte-parole de la DGSN.
Cette saisie record soulève néanmoins des questions : combien d’autres réseaux similaires, ou encore plus complexes, opèrent encore dans l’ombre ? Les efforts actuels suffiront-ils à freiner ce commerce illégal qui ronge des vies et des familles ? L’avenir nous le dira.
Mohamed Amine Toumiat