La cupidité de certains n’a pas de limites et peut les pousser aux jusqu’à mettre la vie d’autrui danger.
Ce constat, le commun des citoyens peut le faire chaque jour tant la pratique commerciale a perdu la morale et l’éthique qui faisaient sa noblesse. Certains commerçants, sans foi ni loi, ont outrepassé toutes les lois comme le laisse supposer l’affaire de la saisie à Oran de viandes blanches impropres à la consommation. Dans ce cadre, un communiqué de la Gendarmerie nationale indique que, « les éléments de la section de recherches de ce corps de sécurité ont procédé à Oran , dans le cadre de la protection du consommateur et de la répression des fraudes, à la saisie de plus de dix quintaux de viandes blanches impropres à la consommation humaine. L’opération a été menée sur la base d’informations confirmées indiquant l’existence d’un abattoir dans une ferme dans la commune de Misserghine, où des quantités de viandes blanches non commercialisées étaient collectées et recouvertes de produits chimiques utilisés pour la conservation des cadavres en vue de les revendre à des clients à Oran (boucheries, hôtels et hôpitaux) », précise le communiqué. Il faut préciser dans ce cadre que plusieurs affaires d’utilisation de solutions pour conserver les cadavres au niveau des morgues appelée eau de Laval et où sont présents de forts taux de formaldéhyde et de phénol pour donner un aspect de fraicheur à de la viande putréfiée aussi blanche que rouge, ont été découvertes à Oran et les mis en cause poursuivis en justice, notamment pour mise en danger de la vie d’autrui. Le communiqué précise que, « après accomplissements des procédures légales, en coordination avec le procureur de la République près le tribunal d’Es Senia, les éléments de la Gendarmerie nationale se sont rendus dans ladite ferme, en compagnie des représentants de l’inspection territoriale du commerce d’Es-Senia, des agents de contrôle et de répression des fraudes de la direction du commerce d’Oran et de l’inspecteur vétérinaire principal de la commune de Boutlélis. La perquisition de l’abattoir a permis de découvrir des quantités de viandes blanches stockées à l’étage supérieur en l’absence de toute règle d’hygiène et d’autres quantités de viandes congelées dégageant une mauvaise odeur en l’absence du certificat vétérinaire. L’affaire s’est soldée par « l’arrestation du propriétaire de l’abattoir et la destruction de la quantité de viande blanche saisie, estimée à 10 quintaux et 20 kilogrammes. Après parachèvement de l’ensemble des procédures légales, le suspect a été déféré devant le procureur de la République près le tribunal d’Es Senia pour « mise en vente de produits impropres à la consommation humaine, fraude, non-respect des règles de conservation des produits alimentaires et non-respect des règles d’hygiène », souligne le communiqué. Les pratiques commerciales frauduleuses sont devenues un sport favori chez certains commerçants qui ne se fixent aucune limite dans l’espoir de gonfler leurs gains. Il y’a quelques jours, un communiqué de l’Association de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (APOCE), a fait état de la découverte d’une supérette ayant pignon sur rue à Douar Belgaïd (à l’Est du chef-lieu de wilaya), dont la majorité des produits proposés à la vente ont dépassé leur date de péremption. Les visites des membres de cette association en compagnie de représentants de la commission hygiène et santé de l’APW et des services vétérinaires de la wilaya, dans des établissements de restauration, de boucheries ou encore de boulangerie pâtisserie, classés haut de gamme, ont permis de découvrir des stocks de produits avariés ou impropres à la consommation. Plusieurs propositions de fermeture ont été établies, mais cela ne semble pas décourager les adeptes de la ruse et du trafic. Il est nécessaire aujourd’hui de passer à une vitesse supérieure dans la lutte contre les pratiques commerciales frauduleuses par un durcissement de l’arsenal juridique qui réprime tout manquement à la loi. Ce qui se passe à Oran ou ailleurs traduit également l’absence d’un contrôle permanent et rigoureux que devraient assurer les agents de la direction du commerce et de la répression des fraudes qui donnent l’impression de nager en plein laxisme. Et dire que le problème de la vente de viandes impropres à la consommation a été à plusieurs reprises évoqué à Oran mais à ce jour les bouchers de Douar Boudjemaa et Hassi Bounif continuent de proposer une viande issue de l’abattage clandestin qui semble avoir les reins solides en l’absence de sérieuses opérations de contrôle et de répression.
Slimane B.
