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SAÏD SADI RELANCE SA PROPOSITION DE SORTIE DE CRISE À TRAVERS UNE PÉRIODE DE TRANSITION : «Il est impérieux de bien s’entendre sur ce que transition veut dire dans l’Algérie d’aujourd’hui»

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L’Algérie réelle, pour l’ex-patron du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Saïd Sadi, est celle « qui s’affirme à longueur de semaine», allusion aux manifestations pacifiques du peuple algérien, à travers le pays, depuis le 22 février dernier qui, selon lui, «doit maintenant se prendre en charge» en vue de réaliser les objectifs pour lesquels il est mobilisé; à savoir : le changement du système en place et l’édification d’un État de droit.

Dévoilant, hier, sa contribution sur la voie à emprunter pour une sortie de crise, qui pour Saïd Sadi, passera par une phase de transition, à laquelle souligne-t-il, « il est impérieux de bien s’entendre sur ce que transition veut dire dans l’Algérie d’aujourd’hui». Saïd Sadi affirme qu’« à quelques détails près, les organes et mécanismes dédiés à la transition font largement consensus». Indiquant que même si l’étape de transition «est déterminante pour la naissance d’un ordre républicain démocratique » a été déjà dit, pour l’ex- responsable du RCD, « il n’est pas superflu de le rappeler », poursuivant, il affirme qu’ «à quelques détails près, les organes et mécanisme dédiées à la transition font largement consensus ». Il s’agit, cite-t-il, de la présidence collégiale, directoire de la conférence de transition, la commission indépendante d’organisation des élections, et enfin, de l’Assemblée chargée de l’élaboration d’une nouvelle Constitution, précisant que celle-ci doit être «précédée de la prescription des préalables démocratiques» précise Saïd Sadi, hier.
Avant l’entame de la phase de transition, pour le docteur Saïd Sadi, «l faudra qu’il soit entendu et admis par tous que la phase de transition n’est pas une période probatoire pour l’accès au pouvoir» mais une parenthèse, précise-t-il, ayant pour unique objectif, selon lui, «de préparer et de garantir l’accès, et le contrôle de l’exercice du pouvoir républicain.» Et pour assurer et garantir la réussite de la période de transition, dans sa contribution, publiée, hier, sur sa page facebook, Saïd Sadi, indique que «si une charte prenant en charge ces fondamentaux est adoptée, le reste devient factuellement plus simple à réaliser» affirme le docteur Sadi. Aussi ;l’ensemble des acteurs et les membres composant les organes et supervisant les mécanisme dédiés à la transition, doivent, écrit l’ex-patron du RCD, se  consacrer «exclusivement» à la phase de transition et «renoncer à toute autre investiture ou responsabilité ultérieures », soit après la fin de la période de transition, pour laquelle Said Sadi n’a pas avancé de proposition sur la durée qu’elle devrait prendre phase. Par contre, dans sa conclusion, il laisse entrevoir que cette phase devrait être amorcée, dès l’arrivée à terme de l’échéance électorale du 4 juillet prochain, à propos de laquelle, la question à poser, selon Sadi «n’est pas de savoir» si cette échéance va échouer «mais de prévenir les coûts de son échec». Et c’est dans ce sens qu’il souligne que «le mouvement se doit de reprendre l’initiative pour être en situation favorable face au statu quo» outre que le mouvement populaire pacifique doit aussi «se mettre en capacité d’adapter les formes de lutte les plus performantes pour parvenir à ses objectifs» sans plus de détails sur les formes de lutte, dont il fait part, laissant ainsi le soin, semble-t-il suggéré, au génie du mouvement populaire pacifique qui s’est illustré, depuis le 22 février dernier, à travers sa mobilisation, ses mots d’ordre, ses actions et son civisme, qui marqueront, demain, le 13 vendredi des marches pacifiques du peuple, à travers le pays, pour le changement du système politique en place et l’édification d’un État de droit. Plus explicite, sur les modalités de désignation des membres devant gérer les différentes instances de la période de transition, après avoir rappelé que «plusieurs formules existent», le docteur Sadi donne, à titre d’exemple, ce que propose le collectif de réflexion Nabni, notamment « des modèles d’élections électroniques qui peuvent être testés sur cette opération».
Aussi il suggère : on peut organiser, «des élections régionales autour des six wilayas historiques, des assemblées régionales désignant plusieurs responsables participant aux diverses structures transitionnelles peuvent être programmées… », lit-on. Poursuivant, il dira dans sa contribution précitée, qu’«au besoin, des primaires peuvent être envisagées, les pré-élus pourront dégager en leur sein les futurs animateurs … », et l’ensemble, rappelons-le, devront naturellement, selon le rédacteur de ladite contribution «adhérer eux-mêmes aux valeurs démocratiques universelles et le proclamer.» Pendant toute la durée de leur mandat, c’est-à-dire, explique Saïd Sadi « jusqu’aux résultats des élections législatives et présidentielles, ils devront s’interdire de tout engagement politique ou partisan» et de préciser que «le programme qu’il soit libéral, progressiste, conservateur ou pragmatique sera l’affaire des femmes et des hommes qui auront à affronter les suffrages des électeurs dans des conditions de transparence et de régularité irréprochables» si on veut, poursuit-il, «donner toutes ses chances à la nouvelle Algérie.» indique le docteur Sadi, qui n’a pas manqué de relever, que « pour dialoguer il faut être deux et, si les solutions peuvent diverger, il est souhaitable que les grands constats soient partagés. » Les divergences, affirment l’ex-patron du RCD «  n’ont pas été levées parce qu’elles n’ont jamais été abordées ».
Karima Bennour

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