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SAHARA OCCIDENTAL : Le combat continue pour l’indépendance

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Le peuple sahraoui, sous la conduite de son seul représentant légitime, le Front Polisario, boucle l’année 2023 en étant déterminé à intensifier son combat libérateur, sur tous les fronts, militaire et diplomatique contre l’occupant marocain pour arracher son indépendance et asseoir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie ainsi que sur ses richesses et ressources naturelles. Un combat légitime, selon le droit international pour une question de décolonisation, à l’Onu et à l’UA. Conforté par les différentes résolutions internationales réaffirmant le statut juridique du Sahara occidental, le Front Polisario n’a eu de cesse de réaffirmer que le seul cadre pour résoudre le conflit au Sahara occidental consistait en le parachèvement du plan de règlement ONU-OUA, approuvé par les deux parties au conflit (le Front Polisario et le Maroc). Néanmoins, l’entêtement du Makhzen à vouloir obstruer ce plan de règlement et la non-application des différentes résolutions internationales, notamment la résolution 1514 de l’ONU dans ce territoire non-autonome, ont poussé le Front Polisario à intensifier le combat contre l’occupant après que ce dernier a violé, le 13 novembre 2020, l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis 1991. L’état-major général de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) a décidé, lors d’une réunion dirigée par le président sahraoui Brahim Ghali, d’accélérer le rythme de l’escalade des combats contre les forces d’occupation marocaines et évoqué l’efficacité de la guerre d’usure. Par ailleurs, le Front Polisario a tenu, entre le 13 et le 17 janvier dernier, son 16e congrès dans la wilaya de Dakhla, dans les Camps de réfugiés sahraouis, en soulignant l’impératif d’une escalade de la lutte pour le retrait de l’occupant et imposer la souveraineté totale sur l’ensemble du territoire de la République sahraouie. L’année 2023 a également coïncidé avec la célébration du 50e anniversaire de la création du Front Polisario et le déclenchement de la lutte armée sahraouie contre le colonisateur espagnol puis l’occupant marocain. Un évènement qui a notamment constitué une occasion pour le peuple sahraoui de renouveler son serment de poursuivre le combat jusqu’à la victoire finale. Cette détermination d’intensifier les combats intervient à un moment où la cause sahraouie continue de jouir d’un grand élan de solidarité à l’international. Plusieurs chefs d’État ont ainsi réitéré, tout au long des travaux de la 78e session de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, à New York, le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance. De même que les représentants de plusieurs pays ont réaffirmé devant la 4e Commission de la 78e session de l’AG de l’ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, la nécessité d’organiser un référendum libre et équitable sur l’autodétermination du peuple sahraoui, pour parvenir à une solution durable au conflit dans la dernière colonie d’Afrique.

La bataille devant les juridictions européennes se poursuit
Sur le plan juridique, le Front Polisario poursuit sa bataille devant la justice européenne contre le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui par l’occupant marocain. En septembre 2021, le Tribunal de l’Union européenne (UE) avait statué en faveur du Front Polisario, soulignant que l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc a été conclu sans le consentement du peuple du Sahara occidental. Les Conseil et Commission européens avaient introduit un recours en appel en décembre de la même année. Cet accord, d’une validité de 4 ans et arrivé à terme en juillet dernier, fait actuellement l’objet d’une procédure judiciaire devant la Cour de justice de l’UE (CJUE) pour éviter sa reconduction. L’année 2023 a permis de jeter les jalons d’une énième grande victoire pour le peuple sahraoui devant la CJUE dont le verdict est attendu au courant de l’année prochaine. C’est ainsi qu’au terme de deux jours d’audience publique, les 23 et 24 octobre, suite au recours introduit par les Commission et Conseil européens, l’avocat du Front Polisario, Me Gilles Devers, s’était dit confiant quant à l’issue du procès. Il a notamment assuré que beaucoup d’éléments sont en possession du Front Polisario et que l’arrêt de la CJUE de 2016, mentionnant que le Maroc et le Sahara occidental étaient deux territoires distincts et séparés, constitue une base sur laquelle on peut voir jusqu’où peut-on aller pour obtenir l’annulation de ces accords.
R.N.

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