Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali a dénoncé, samedi, l’alliance entre le Makhzen et l’entité sioniste, de connivence avec d’autres parties, qu’il n’a pas citées- mais qui sont facilement reconnaissables-, pour leur acharnement « non seulement contre les droits légitimes du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance, mais aussi contre la paix et la stabilité dans toute la région, y compris par l’intensification du flux de drogues marocaines pour soutenir les bandes du crime organisé ». À partir de Chahid El-Hafedh (Camps des réfugiés sahraouis) où il a supervisé l’installation de la commission préparatoire du 16e congrès du Front Polisario prévu décembre prochain, Brahim Ghali a dévoilé la démarche de l’occupant marocain qui multiplie les alliances suspectes pour faire plier la résistance sahraouie en recourant aux « conspirations pour semer la discorde et cibler la légitimité et la représentativité du Front et la place de l’Etat sahraoui en Afrique et dans le monde ». Il a rappelé que la cause sahraouie connaît des développements importants après la reprise de la lutte armée contre l’occupant marocain. C’est dans ce contexte que se tiendra le congrès du Front Polisario qui constituera, selon le président de la RASD, une phase importante dans la lutte du peuple sahraoui pour la liberté, en ce sens qu’il permettra, a-t-il expliqué, l’établissement de « stratégies efficaces pour répondre aux exigences de l’heure, notamment la consolidation de l’unité nationale et la mobilisation à la bataille décisive ». Il estime tout à fait normal que « la commission de préparation planche sur les priorités de l’étape à différents niveaux sur les différents plans, en tête desquels le front militaire passant par le territoire occupé jusqu’à la diplomatie, l’information et la culture », Brahim Ghali se dit confiant quant à la volonté du peuple sahraoui et sa disposition à garantir le succès du Congrès. La phase préparatoire du congrès requiert, par sa nature, une dynamique nationale à laquelle doivent adhérer toutes les forces vives en se ralliant autour des principes et constantes du Front Polisario dans le cadre d’une action nationale inclusive, a affirmé le président de la RASD. Depuis que le roi Mohamed VI a décidé d’agir ouvertement pour servir les intérêts de l’entité sioniste dans la région et plus largement en Afrique, les menaces sur la résistance du peuple sahraoui mais aussi sur tout le mouvement d’émancipation en Afrique, sont devenues plus grandes. Cela ne signifie pas que l’alliance makhzéno-sioniste a réussi dans ses plans contre le Front Polisario et contre l’Union africaine. L’alerte donnée face au danger makhzéno-sioniste, représentant un même système colonial, et la dénonciation des crimes commis par les forces d’occupation marocaine et sioniste, contre les Sahraouis et contre les Palestiniens, ont permis de mobiliser non seulement les États et peuples qui luttent pour la paix et l’indépendance en Afrique mais d’initier un mouvement de solidarité au-delà du continent. Des faits concrets montrent que l’alliance makhzéno-sioniste est mise en échec. On sait que l’entité sioniste a été boutée hors de l’Union africaine où elle prétendait obtenir un siège comme observateur, avec l’appui du Royaume marocain. Autre échec pour l’alliance makhzéno-sioniste, du côté Makhzen : l’accueil chaleureux réservé au président sahraoui, à Tunis, le mois dernier, par son homologue tunisien, Kaïs Saïed. Et une autre gifle, côté entité sioniste cette fois : l’agence de presse palestinienne (WAFA) a rapporté que le président chilien Gabriel Borek a refusé ce vendredi d’accepter les lettres de créance du nouvel ambassadeur de l’entité sioniste en raison du meurtre d’enfants palestiniens par l’ennemi sioniste dans la bande de Ghaza et après l’assassinat d’Oday Trad Hisham Salah (17 ans), alors que les forces d’occupation prenaient d’assaut le village de Kafr Dan, à l’ouest de Jénine. Personne n’a oublié aussi que l’entité sioniste a été parmi les plus puissants soutiens du système d’apartheid en Afrique du Sud.
M’hamed Rebah