L’écrivain algérien naturalisé français, Kamel Daoud, a de sérieux soucis à se faire avec la justice. D’abord en Algérie où il été poursuivi, lui et sa femme, devant le tribunal d’Oran pour respectivement, « vol et exploitation (dans le roman ‘’Houris’’, prix Goncourt 2024) de l’histoire vraie d’une victime de terrorisme (Mme Saâda Arbane)» et « violation du secret médical » de cette dernière. Aujourd’hui, c’est face à la justice française qu’il aurait affaire. En effet, l’auteur, qui a construit sa « gloire littéraire » en reprenant tout le récit des racistes de l’extrême droite française et en faisant le serviteur zélé des thèses anti-algériennes, est assigné en France par Mme Arbane (par le biais de sa défense ?) pour des motifs d’accusation bien précis. Mais plus ou moins similaires aux charges qui ont motivé les plaintes déposées à Oran et dont la procédure judiciaire a été annoncée, fin novembre 2024, lors d’une conférence de presse animée par maitre de Fatima Zohra Benbraham, avocate de la plaignante. L’information sur la plainte en France a été rapportée, hier, par l’AFP (Agence France-Presse) qui cite une source proche du dossier, faisant état d’un dépôt de plainte effectué auprès de la justice française le 13 février et ce pour « non-respect de la vie privée » par Saâda Arbane », cette victime des hordes terroristes qui a survécu miraculeusement à une attaque ayant décimé une grande partie de sa famille. Selon la même source, une première audience de procédure est prévue le 7 mai après-midi au tribunal judiciaire de Paris. L’AFP a précisé que dans cette assignation qu’elle a consultée, Mme Arbane « demande 200 000 euros de dommages et intérêts ainsi qu’une publicité de la condamnation éventuelle, car un « caractère fortuit » de la ressemblance est « totalement impensable ». Elle ajoute, en outre, que le texte affirme que Mme Arbane « a été suivie entre 2015 et 2023 en consultation par une psychiatre devenue épouse de Kamel Daoud en 2016, Aicha Dehdouh. »
F.Guellil
