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RGA et sécurité alimentaire

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Même l’agence spatiale algérienne (ASAL) participe au Recensement général de l’Agriculture (RGA) qui est en cours depuis le 19 mai dernier. Le Haut-Commissariat à la Numérisation aussi. Ces deux importantes structures font partie du comité national qui est présidé par le ministre de l’Agriculture et comprenant 17 autres membres « représentant des secteurs ministériels concernés et autres instances nationales ». Ceci pour se faire une idée de cette opération cruciale qu’est le RGA pour notre développement économique en général et notre sécurité alimentaire en particulier. D’ailleurs ce recensement est placé sous le thème évocateur : « information fiable…développement durable ». Plus de 7.000 agents sont mobilisés. Il est prévu des contrôles de leur travail à plusieurs niveaux. Une véritable opération de précision pour connaitre avec certitude les capacités nationales de notre production agricole ainsi que l’identification de nos besoins. Le tout, bien entendu, avec des statistiques fiables. Exit les sondages approximatifs. Le secteur agricole chez nous, c’est près de 3 millions de travailleurs, c’est aussi 18 % du PIB. Il assure actuellement 75% de nos besoins alimentaires. Le recensement général a atteint 63% des exploitations agricoles et doit se poursuivre jusqu’au 17 juillet prochain.
La possibilité de prolonger cette période, d’une ou deux semaines, n’est pas exclue. L’essentiel est d’obtenir un outil d’une précision incontestable. Le nombre d’exploitations agricoles à recenser sur l’ensemble du territoire national serait de 1.200.000 fermes. Le directeur des statistiques du ministère de l’agriculture, M’Hamed Tifouri, a affirmé à la Radio nationale que ce « nombre global d’exploitations agricoles était appelé à augmenter, après l’enregistrement (par le RGA) de nouvelles exploitations ne figurant pas auparavant dans les informations administratives de certaines wilayas ». Jusqu’à jeudi dernier 800 000 d’entre elles ont reçu la visite des recenseurs. Nous avons tous relevé ces derniers jours qu’il est question de la réalisation de silos de stockage de blé dur pour y placer l’importante récolte de cette année, Ce qui permet de dire que l’autosuffisance en blé dur sera atteinte en 2027, soit dans trois petites années. Avec le RGA, on pourra confirmer ces estimations. Les mégaprojets inscrits dans des surfaces agricoles du Grand Sud accélèreront les productions agricoles et permettront de dépasser les objectifs de l’autosuffisance alimentaire pour passer à l’export. Tifouri a également précisé que le RGA « couvrira toutes les plantations en termes de type et de nombre, y compris les arbres fruitiers, outre le marquage des têtes de bétail par un numéro d’identification ». Rien ne sera laissé au hasard. Une attestation de recensement sera délivrée aux agriculteurs. Elle leur sera utile dans certaines démarches. Une fois le recensement achevé, la production agricole sera mieux maitrisée. Et surtout avec moins d’imprévus !
Zouhir Mebarki

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