À en croire le président de l’Organisation algérienne des travailleurs de l’éducation, Boujemaâ Chihoub, la nouvelle mouture portant révision du statut particulier des fonctionnaires du secteur 12/240, en cours de révision, sera bientôt fin prête. D’après la même source, la dernière rencontre tenue jeudi dernier avait porté sur l’étude du statut des directeurs des établissements des trois cycles de l’éducation. Il faudra noter que la reprise des rencontres autour de la révision du statut particulier du secteur de l’éducation a été marquée par une faible participation des syndicats autonomes. C’est le cas notamment du Cnapest du Snapest, du Cla des conseillers et adjoints de l’éducation ainsi que du Satef qui maintiennent le boycott de ces réunions. Le SG du Satef avait fait savoir à ce propos que son syndicat n’a d’ailleurs participé à aucune de ces réunions bilatérales. « Nous avons assisté à une seule réunion qui portait sur l’élaboration du règlement intérieur lors de laquelle le ministre s’était engagé à la publication dans le Journal officiel de la décision de création de la commission technique chargée de la révision du statut », a révélé Boualem Amoura, avant de regretter le fait que cette publication n’ait pas été faite finalement. Pour Amoura, ces réunions sont donc « officieuses » et « non sérieuses » parce qu’elles ne revêtent pas un caractère officiel, argue-t-il. Parmi les raisons qui ont poussé le Satef à boycotter ces rencontres Amoura a cité également le fait que le ministère de l’Éducation ait demandé aux syndicats d’élaborer eux mêmes l’avant-projet du statut particulier alors que c’est lui qui devrait s’en occuper. «Ce n’est pas notre rôle, notre rôle c’est d’amender cet avant-projet», a-t-il estimé. Dans le même contexte, il a évoqué la révision de l’ordonnance 06-03 du Statut général de la Fonction publique qui chapeaute tous les statuts de tous les secteurs. Selon Amoura, si le statut particulier de l’éducation venait à être révisé et qu’il soit au final incompatible avec le Statut général de la Fonction publique, cela voudra dire que tout le travail fait sera annulé. Pour conclure Amoura se dit convaincu que la révision du statut particulier ne réglera pas le problème de l’érosion du pouvoir d’achat des travailleurs. « Je le dis encore une fois, ce n’est pas la solution adéquate», a-t-il estimé.
Ania Nch