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RÉVISION DES STATUTS PARTICULIERS DES TRAVAILLEURS DE L’ÉDUCATION : Belabed reçoit aujourd’hui les représentants des syndicats

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Alors qu’il s’était entretenu hier avec le Cnapeste dans le but de désamorcer la bombe de la grève, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, devra recevoir aujourd’hui pas moins de 26 représentants des différentes formations syndicales du secteur. L’objet de la réunion est l’installation de la commission technique chargée du dossier des statuts particuliers des travailleurs des différents corps.

Des invitations ont été en effet adressées à l’ensemble des syndicats afin de se présenter à partir de 10h30 au siège du ministère à Alger. Le MEN a précisé que la réunion portera essentiellement sur l’installation de la commission technique chargée du dossier des statuts particuliers devant être révisés, et enrichis par le biais des propositions des syndicats. Il est essentiel de relever que cette rencontre intervient dans un contexte marqué par de fortes tensions dans le secteur. Pas moins de 3 formations syndicales ont annoncé l’organisation de mouvements de contestation dont des grèves. D’ailleurs, une réunion a été accordée hier aux dirigeants du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) ayant annoncé l’entame d’un mouvement de grève reconductible à compter du 2 novembre prochain. Le Cnapeste revendique l’ouverture de nouveaux postes budgétaires pour mettre fin à la pression exercée sur le personnel  enseignant, qui dispense, au quotidien, un volume horaire important. Il revendique aussi l’augmentation des salaires face au pouvoir d’achat de l’enseignant qui se dégrade de jour en jour, les arriérés non honorés depuis 2018 concernant les promotions et les heures supplémentaires, les promotions gelées depuis deux ans et privant les enseignants des dividendes. La retraite anticipée figure également sur la liste des revendications. Faut dire que le volet social de la corporation, à savoir l’augmentation des salaires, la revalorisation du point indiciaire, la prime de zone, l’accès au logement et à la médecine du travail, sont autant de dossiers qui ont toujours figuré dans les priorités du Cnapeste.

La grogne s’élargit à l’UNPEF et au SNTE
Bien qu’il soit le seul à être reçu pour le moment en solo, le Cnapeste n’est toutefois pas le seul syndicat à appeler à la grève. D’autres l’ont également fait, à l’instar de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), et le Syndicat des travailleurs de l’éducation (SNTE), qui s’apprêtent à fixer la date et la forme de leur mouvement de contestation. Il faut savoir que l’Unpef revendique  une révision des salaires et des primes pour l’amélioration du pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’éducation. Il réclame aussi l’ouverture de nouveaux postes de travail afin d’alléger les heures de travail pour les enseignants du moyen et du secondaire, exigeant, à ce propos, de privilégier les diplômés des (ENS). En outre, le même syndicat estime que les écoles primaires doivent être dissociées de la tutelle des collectivités locales, alors que les collèges et les lycées doivent bénéficier d’une augmentation des budgets. Il réclame aussi l’application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, la promulgation d’une loi qui protège l’enseignant de toute forme d’agression. De son côté le SNTE réclame l’assimilation dans la classification du rang de l’emploi au reste des catégories d’enseignants du secteur, moyen et secondaire, la révision des heures de travail des enseignants du primaire par rapport au temps de travail du moyen et du secondaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis 2014, et la réinstauration du système de spécialisation dans l’enseignement primaire. Il faut dire que ce sont autant de doléances qui attendent à être sérieusement prises en charge par les responsables chargés du secteur, d’autant que cela pourrait se répercuter sur la scolarité des élèves déjà chamboulée par les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la covid-19. Le ministre Belabed doit afficher une réelle volonté à résoudre ces problèmes sachant que la contestation risque de s’élargir d’avantage à d’autres corps du secteur, entrainant, sans doutes, et le ministère et les syndicats dans un bras de fer sans épilogue.
Ania Nait Chalal

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