La campagne référendaire sur le projet d’amendement de la Constitution débutera demain pour une durée de 22 jours. Elle sera notamment marquée par des actions de sensibilisation sur l’importance de cette consultation populaire, fixée au 1er novembre, et devant jeter les bases d’un « État moderne au service du citoyen ».
Un arrêté a été publié le 3 octobre pour fixer les règles d’organisation des réunions et des manifestations publiques dans le cadre de la campagne référendaire. Conformément à ces règles, la campagne sera animée par le staff gouvernemental, les partis politiques disposant d’un groupe parlementaire au niveau des deux chambres du Parlement ou de 10 sièges au sein des deux chambres du Parlement, ou des sièges au sein des Assemblées populaires locales dans au moins 25 wilayas. Sont également habilités à animer la campagne référendaire, les associations nationales jouissant d’une représentation effective au moins au niveau de 25 wilayas et les personnalités politiques. Pour animer la campagne référendaire, les partis politiques et les associations nationales doivent présenter à l’ANIE une demande étayée de documents justificatifs et d’un résumé des axes d’intervention, et ce, dans un délai de 5 jours au moins avant le lancement de la campagne. L’ANIE procédera en coordination avec l’Autorité de régulation de l’audio-visuel (ARAV) à la définition du temps de parole réservé aux intervenants dans les médias audiovisuels publics. La campagne référendaire peut-être menée, aussi, par voie d’affichage, de distribution de dépliants, de correspondances et de tous les moyens écrits ou électroniques. Les espaces réservés à la publicité sont définis par arrêté du coordinateur du délégué de wilaya de l’ANIE, tandis qu’à l’étranger l’affichage se fait aux sièges des représentations diplomatiques et consulaires.
Évoquant hier cette campagne référendaire sur les ondes de la Radio nationale, Mohamed Charfi président de l’ANIE a assuré que les créneaux d’expression « seront ouverts à ceux qui sont pour et à ceux qui sont contre le projet d’amendement de la Constitution », soulignant que cette démarche « reflète la nouvelle dynamique entamée depuis l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 pour la consécration de « l’Algérie nouvelle qui est déjà en marche ». Pour Charfi, « le premier caractère de la démocratie est de permettre la confrontation des idées et des avis, à travers un débat contradictoire pacifique, dans le respect, et dans lequel les intervenants doivent mettre l’intérêt de l’Algérie au-dessus de tout », a-t-il souligné, rappelant qu’à la fin, c’est au peuple de trancher.
Sarah Oub