Un bon point pour Sonatrach face à la société énergétique espagnole Naturgy. À la suite de l’accord conclu entre les deux sociétés sur les prix de l’approvisionnement en gaz pour 2024, Naturgy devrait verser une compensation rétroactive à Sonatrach, pour deux années consécutives, selon des sources médiatiques espagnoles, considérant que le dernier accord entre les deux parties portait sur les prix liés aux quantités fournies en 2022.
Naturgy a conclu des contrats de gaz avec la Sonatrach pour environ 5 milliards de mètres cubes par an. Les deux parties négociaient les prix pour 2023, avec effet rétroactif, et 2024. L’accord « garantit que les prix reflètent les conditions actuelles du marché », a déclaré Naturgy, cité par les sites spécialisés. De son côté, le média espagnol Expansión parle d’un contrat de 3 milliards d’euros par an, avec une révision des prix de manière stable et un nouveau cadre d’entente entre les deux parties. D’après la même source, l’accord entre Sonatrach et Naturgy concerne rétroactivement les prix des livraisons pour l’année 2023, en plus de ceux de l’année 2024, et fixe également des critères de révision pour la période de 2025 jusqu’en 2027. Naturgy estime dans un communiqué que « la conclusion de ces dernières négociations confirme l’engagement des deux entreprises envers la sécurité d’approvisionnement de la péninsule ibérique… Sonatrach a déjà prouvé être un partenaire fiable ». Les médias espagnols ont rapporté l’analyse de la banque commerciale espagnole « Inter Bank », dont le siège est à Madrid, sur ces développements dans les relations entre Naturgy et Sonatrach. Inter Bank a salué ce qu’elle a qualifié de progrès réalisés dans les négociations entre les deux sociétés en vue de parvenir à un nouvel accord pour revoir les prix de ses contrats d’approvisionnement de gaz naturel. Elle estime que cet accord est « très important tant du point de vue économique que politique ». Selon son analyse, « l’Algérie est le premier fournisseur de gaz de l’Espagne. Cependant, le gouvernement espagnol a traversé des « moments critiques » lorsqu’il a pris un tournant diplomatique historique et a soutenu la proposition marocaine de solution au problème du Sahara occidental. Elle rappelle que la Sonatrach détient une participation de 4 % dans Naturgy et participe au gazoduc Medgaz- qui assure l’approvisionnement en gaz naturel de l’Espagne à travers le gazoduc liant Béni-Saf à Almeria en Espagne- avec 51 %, aux côtés de la compagnie Medina Partnership détenue à parts égales par Naturgy et Black Rock. Les médias spécialisés rappellent également que Sonatrach a renforcé son emprise sur l’approvisionnement en gaz espagnol au cours de l’année en cours, citant les dernières données officielles de la société « Enagas », responsable de la gestion du réseau domestique espagnol de gaz. Ces données indiquent, selon cette source, que les quantités fournies par Sonatrach au mois de juin ont représenté 45,2 % du total des importations de l’Espagne devant la Russie (19,9 %) et les États-Unis (11,5 %). Les données du bulletin statistique d’Enagás, indiquent que dans le cumul annuel, l’Algérie se présente comme principal fournisseur, avec 37,3% du total, devant la Russie (21,9%) et les États-Unis (18,6%). En octobre dernier, le PDG du groupe Sonatrach, Rachid Hachichi avait reçu le PDG de Naturgy, Francisco Reynes, au siège de la direction générale de Sonatrach, à Alger, en présence de représentants des deux compagnies avec lequel il avait discuté des relations de partenariat entre les deux compagnies. Lors de cette rencontre, les deux parties ont abordé les relations de partenariat entre les deux entreprises qui s’inscrivent dans le cadre des contrats à long terme de vente et d’achat de gaz naturel. Pour rappel, Naturgy Energy Group, S.A. est spécialisé dans le traitement, le transport et la distribution de gaz naturel, et dans la production d’électricité. L’activité du groupe s’organise autour de 4 pôles : – achat, transport et distribution de gaz naturel. La société espagnole d’électricité Naturgy a déclaré mardi qu’elle s’attendait à ce que son bénéfice net dépasse 1,8 milliard d’euros (1,96 milliard de dollars) cette année, après que le bénéfice net du premier semestre ait été à peu près stable par rapport à l’année précédente.
M. R.