Depuis qu’il s’est fait remonter les bretelles par les partisans- au sein du gouvernement comme en dehors- du dialogue et de la normalisation avec l’Algérie, ce qui l’a mis de facto à l’écart des dossiers relevant de la compétence exclusive de son collègue aux affaires étrangères, le ministre français de l’intérieur, Bruno Retailleau, semble changer d’angle d’attaque. Pour attaquer l’Algérie. On l’a déjà écrit dans une de nos précédentes éditions. Que ce qui fait courir le chef de file du courant de la droite dure à l’égard de l’Algérie ne sont pas les intérêts du peuple français. Auquel cas, il s’alignerait sur le mot d’ordre d’apaisement adopté par sa hiérarchie à l’Elysée. Mais, mû par ses seules ambitions partisanes et électoralistes, Retailleau entretient savamment la posture d’escalade avec l’Algérie. Après avoir été « déchargé » de l’affaire de l’écrivain algéro-français Boualem Sansal, des dossiers des OQTFS, des accords sur l’immigration et des visas etc. Retailleau est allé fouiner dans les archives de ses renseignements intérieurs pour ressortir des dossiers dans le but d’ « accabler » l’Algérie. Ainsi, l’affaire de l’arrestation brutale suivie d’une mise en examen arbitraire d’un agent consulaire algérien, le propre des barbouzes de la DGSI mise sous son autorité, c’était Retailleau. Pour ne pas dire, l’instrumentalisation de la prétendue affaire d’enlèvement du voyou et énergumène « Amir Dz. » C’est vraiment « très osé » pour celui qui aspire à diriger la France. Que de descendre dans les égouts ! Auparavant, ce sont les mêmes services intérieurs qui se sont chargés, à l’instigation bien sûr de leur chef, de concocter, dans leurs labos, le fameux documentaire de France 2 où l’on a fait appel à des membres du mouvement terroriste le MAK, présentés exagérément comme des « opposants aux régime algérien », pour taper fort sur notre pays. Mais, comme ce plan insidieux a foiré, Retailleau pense « monter en puissance », comme l’a-t-il promis, il y a trois jours, dans les colonnes d’un journal. Sa dernière trouvaille ? A vrai dire ce n’en est pas une, puisqu’il cherche toujours à exploiter un mouvement fasciste et séparatiste, dont les cadres font l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice algérienne. Aujourd’hui, ses acoquinements avec le MAK ne sont un secret pour personne. Aux dernières nouvelles, on apprend que ce sinistre personnage a autorisé- de l’avis même d’un certain Aksel Bellabbaci qui l’a approché pour lui chuchoter des mots dans l’oreille lors du rassemblement parisien de soutien à Boualem Sansal- une marche des Moutons de Panurge de Ferhat Mehenni à Paris. C’est encore dans les égouts !
Farid Guellil