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RESTAURATION DE L’AUTORITÉ DE L’ÉTAT : La fin du bricolage

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Est-ce véritablement l’annonce de la fin de la complaisance à l’égard des incompétents, médiocres et fraudeurs qui se trouvent à divers niveaux, parfois à des maillons décisifs, des services de l’État ? On est tenté de le croire quand on entend le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, affirmer que « la politique du bricolage c’est fini ».

Les faits ont montré que «la politique du bricolage» n’est plus le «monopole » de personnes qui exercent des métiers, ou des fonctions, pour lesquels ils n’ont aucune qualification, et qui leur permettent de se remplir les poches tout en faisant profiter leurs sponsors et leurs proches. Rien n’exclut maintenant que le «bricolage» soit, dans certains cas, motivé par le sabotage.
On sait que des lobbies veulent  maintenir le pays dans la dépendance aux importations pour les gains qu’elle leur procure. Ils pensent y arriver en bloquant les capacités  humaines et  les moyens du pays. Le message du Premier ministre- répondant aux questions des sénateurs lors du débat sur la Déclaration de politique générale du gouvernement- est adressé aux prédateurs, mais aussi aux récalcitrants qui persistent à  perpétuer les pratiques d’avant, se mettant ainsi à contre sens de la dynamique de la relance effective des facteurs de sursaut de la vie socio-économique du pays. Ces milieux hostiles au développement national voient d’un mauvais œil le fait que la facture des importations commence à se réduire, grâce à une démarche de rationalisation et à la lutte contre la surfacturation. Ils sont contre la politique de consolidation des capacités nationales de production et de promotion des produits locaux. Ils seraient même tentés de revenir au temps des importations de conteneurs pleins de pierres, accompagnés de fausses déclarations et de fausses factures, favorisant les fuites de capitaux et la dilapidation des deniers publics. En fait,  la responsabilité de chacun est engagée pour appliquer les décisions et mesures adoptées dans l’ensemble des secteurs, notamment les plus importants et stratégiques, concernant les besoins du citoyen, comme la Santé, l’Éducation, le Commerce, l’Industrie, etc., sans oublier la gestion des affaires de proximité, qui touchent la vie  quotidienne du citoyen (les services, les espaces publics,  l’administration, etc.)
L’obligation de résultats doit être appliquée à tous les niveaux.  Dans une ambiance dominée par l’état d’esprit imposé par les activités  du secteur de l’informel, les atteintes à l’ordre public, dont certaines avaient fini par être banalisées et mises sur le compte des incivilités bénignes, même celles qui provoquent des accidents de la route ou des incendies, ou facilitent la spéculation ou le trafic de drogue, ont souvent été sous-estimées alors qu’elles constituent de véritables défis à l’autorité de l’État, comme pierre angulaire de l’édification de l’Algérie nouvelle chère du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Ces pratiques malsaines sont maintenant considérées comme des crimes graves contre lesquels le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a appelé à lutter avec rigueur. En présidant, samedi à Alger, l’ouverture des travaux d’une réunion avec les présidents et procureurs généraux près des cours de justice, au siège du ministère, le ministre a demandé aux procureurs généraux de « lutter avec rigueur » contre ces crimes graves, en consacrant l’autorité de l’État et sa présence sur terrain pour que le citoyen se sente en sécurité », et « prendre les mesures nécessaires à l’encontre de toute personne attentant à la sécurité et la stabilité de la société, à la quiétude du citoyen ou à l’économie nationale et la santé publique ». Ils sont également tenus de lutter contre les rumeurs, voire la désinformation, véhiculée par les réseaux sociaux.
Pour cela, l’opinion publique devra être informée de toutes les affaires préoccupantes et des mesures prises à travers la publication de communiqués de presse ou la tenue de conférences de presse, le cas échéant. Les observateurs ont certainement noté que les activités judiciaires médiatisées ont concerné aussi bien les réalisations du secteur de la justice, dans le cadre de sa réforme, que la lutte contre la corruption et les atteintes à l’ordre public, dont la spéculation, classées «crimes graves».
M’hamed Rebah

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