Dotée du statut d’établissement public à caractère administratif (EPA), l’Agence nationale des ressources hydrauliques (ANRH) devient, désormais, un établissement à caractère industriel et commercial (EPIC). Ce changement de statut devrait « permettre de traiter les différentes problématiques financières auxquelles l’agence était confrontée», a expliqué, mardi dernier, le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, lors d’une réunion avec les cadres de cette Agence, pour une première visite d’inspection du nouveau MRE. En effet, en ayant le statut d’EPA, l’ANRH a connu plusieurs problèmes, ce qui l’avait mise dans l’impossibilité de mobiliser les financements indispensables pour la gestion de ses activités, dont l’étude des ressources en eau et de leur qualité, et des activités de prospection et d’inventaire. L’ANRH bénéficiera, dans ce cadre, d’une plus grande facilité dans la gestion au regard de ses besoins en matière de Recherche scientifique et d’opérations sur le terrain et au niveau des laboratoires, a fait savoir le ministre qui a mis l’accent sur l’accompagnement devant être fourni à l’Agence par le secteur, estimant que » c’est un grand chantier » qui requiert tout l’appui et l’intérêt.
Pour le ministre, la modernisation et le développement de l’Agence passe par l’élaboration d’un plan d’action efficace, à même de permettre de promouvoir le rôle de ses cadres qui accéderont aux différentes nécessités qui les aideront à s’acquitter de leurs missions, telles que les équipements modernes, les laboratoires et les conventions qui leur permettront un échange de connaissances et de techniques avec les différents secteurs. Les cadres de l’Agence activent dans les domaines de mise en application des programmes d’inventaires des ressources en eaux , de leur suivi régulier, de la réalisation d’études hydrologiques et hydriques, de prospection et de forage, d’établissement de cartes hydrogéologiques et des ressources en eaux souterraines, les précipitations, la protection et la sauvegarde de la ressource contre toutes formes de dégradation.
Arezki Berraki, MRE : «C’est une grande responsabilité»
«Nous avons une grande responsabilité de préservation de cet outil dans le secteur, en assurant tous les moyens indispensables, que ce soit les moyens financiers ou dans le domaine du lancement d’études sur son développement », a indiqué Berraki. Le secteur est tenu, ajoute le ministre, de préserver les ressources quelque soit leur nature et de maîtriser les ressources en eaux qui sont désormais impactées par les changements climatiques. Ainsi, le secteur s’emploie à créer une coordination entre l’ANRH et les autres entreprises sous sa tutelle, à l’instar de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) et l’Algérienne des eaux (ADE). Ce qui vise à booster la coopération en matière de recherche scientifique et d’échange d’informations. Dans ce contexte, le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’établir des relations durables avec le milieu universitaire et scientifique pour la réalisation des projets de recherche de qualité.
S’agissant de la formation, le ministre a affirmé que le secteur compte recourir aux compétences nationales, en sollicitant les anciens cadres de l’Agence pour tirer profit de leurs expériences dans l’accompagnement des jeunes, rappelant que cette entreprise avait 30 ans d’expérience en la matière. Dans le cadre de ses orientations, le ministre a souligné l’importance d’intensifier les cycles de formation en consacrant un budget permanent à cet effet, à consommer dans sa totalité avant la fin de l’exercice et de développer le système informatique et tout ce qui a trait à la sécurisation et à la fiabilité des informations. L’ANRH œuvre dans le cadre du plan de la prévention contre les risques d’inondation à l’élaboration des stations automatiques (pluviométrie, climatique). Elle joue aussi un rôle clé dans la prévention et l’alerte contre les inondations au niveau du territoire national.
Hamid Mecheri